Réunion autour de la tolérance pour une centaine d’élèves

Colloque jeunesse

©Photo TC Media - Stephane Gregoire

SCOLAIRE. À la lumière du succès de son colloque sur l’intimidation, la commission scolaire des Affluents (CSA) conviait récemment une centaine d’élèves à échanger autour du sujet de la tolérance. La balle est maintenant dans le camp des jeunes, appelés à devenir eux-mêmes des acteurs de changements dans leur milieu.

C’est Kelly-Anne Vanasse, une élève de 5^e secondaire de l’école Le Prélude, qui a mis sur pied le colloque sur la tolérance. C’est également à elle que l’on doit le colloque sur l’intimidation, tenu il y a deux ans. «Comme c’est ma dernière année au secondaire, je souhaitais marquer mon passage et faire en sorte que d’autres jeunes me suivent, partage Kelly-Anne. Je veux démontrer aux élèves que lorsque l’on fait quelque chose, on peut changer le monde. Ce n’est pas parce qu’on est jeune que l’on ne peut pas avoir d’impact ou faire une différence.»

En abordant la tolérance, Kelly-Anne souhaite faire en sorte que l’école devienne un endroit où tous les élèves se sentent bien. «Le but du colloque est que les jeunes apprennent des choses sur eux-mêmes et sur les autres élèves et qu’ils fassent à leur tour des changements dans leur école.»

La centaine de jeunes réunis provenaient de l’ensemble des écoles secondaires de la CSA, mais aussi des deux Collèges privés, soit le Collège de l’Assomption et le Collège Saint-Sacrement. «Ce sont des jeunes qui sont déjà impliqués dans leur milieu, nos élèves des comités, par exemple», précise Geneviève Roussety, conseillère pédagogique.

Le but du colloque est que les jeunes apprennent des choses sur eux-mêmes et sur les autres élèves et qu’ils fassent à leur tour des changements dans leur école -Kelly-Anne Vanasse, instigatrice du projet

Notre vision du monde

©Photo TC Media - Stephane Gregoire

Geneviève Roussety, conseillère pédagogique à la CSA, José Mariano, élève de 2e secondaire, Kelly-Anne Vanasse, élève de 5e secondaire et instigatrice du projet ainsi que Patrick Rajotte, agent de développement au CFP, invitent les jeunes à devenir eux-mê

Les participants ont pris part à différents ateliers tout au long de la journée, abordant l’image corporelle, le multiculturalisme, la religion, la diversité sexuelle, les stéréotypes, les symboles… Les jeunes ont également reçu la visite de l’humoriste et auteur Rabi Rammal.

Né à Montréal de parents libanais, Rabi a été porte-parole du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion pendant deux ans. Il a invité les jeunes à s’approprier une gigantesque toile colorée créée lors de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles. Les participants étaient conviés à y apposer leur griffe ou a créé un dessin représentant la tolérance.

Marie-Soleil Boulé-Bouchard, élève des 4^e secondaire à l’école Armand-Corbeil, a dessiné sur la toile des lunettes bien particulières. «C’est une métaphore. J’ai commencé par écrire ‘‘Tes lunettes sont ta vision du monde‘‘. Et à l’intérieur des lunettes, j’ai indiqué les facteurs qui influence notre vision: les valeurs, l’orientation sexuelle, l’identité de genre…»

Marie-Soleil Boulé-Bouchard a représenté la tolérance par une paire de lunettes.

S’il y a un message que Rabi souhaite laisser aux jeunes à la suite de cet échange c’est bien de développer son esprit critique. «Il faut nuancer les informations que l’on reçoit, valoriser le doute, comparer nos sources et tendre la main vers l’autre», partage-t-il.

Pour sa part, José Mariano, un participant de 2^e secondaire de l’école l’Horizon, souhaite que «tout le monde retienne que l’on doit accepter les autres comme ils sont et que l’on doit se sentir bien dans notre corps.» José encourage également l’ensemble des jeunes à prendre part à l’activité qui pourrait bien revenir sous une autre forme dans les prochaines années.

Rabi Rammal a pris la pose avec les participants.

Commentaires