21 mai 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

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©Photo TC Media - Christian Richard

«La majorité de nos élèves sont des jeunes qui ont fait des classes spéciales, indique Martine Turnier, directrice de l’école. Environ 80% ont un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et 20% ont un trouble neurodéveloppemental. Ce sont  des jeunes qui, au niveau du fonctionnement adaptatif, ont des besoins plus grands que l’ensemble des autres élèves.»

Pour ces jeunes âgés entre 15 et 21 ans, l’objectif est de leur permettre de devenir fonctionnel en société. À l’âge adulte, certains d’entre eux seront aptes à intégrer un appartement supervisé.

Plan personnalisé

Chaque élève possède un plan d’intervention personnalisé, qui lui est créé dès son arrivée à l’école. «On travaille beaucoup avec les parents. Un élève qui n’est pas capable de faire du vélo ou de se laver, par exemple, peut s’exercer à l’école», souligne la directrice.

Le programme d’enseignement mis de l’avant demeure celui du Ministère de l’Éducation, il est adapté aux besoins de la clientèle. «On va chercher l’essentiel du programme. En sciences, on apprend aux jeunes à se repérer dans l’espace ou on peut préparer une recette.»

En moyenne, les élèves sont divisés en groupe de quatre. Chaque classe est chapeautée par  une enseignante et une technicienne en éducation spécialisée.

Les élèves ont également la chance de travailler avec des spécialistes, dont une ergothérapeute. Un local de stimulation sensorielle, appelé salle snoezelen, a d’ailleurs été conçu spécifiquement à cet effet.

Ici, tous les intervenants ont un rôle important à jouer auprès des jeunes, des enseignants au concierge, en passant par la secrétaire. -Martine Turnier, directrice

Plateaux de stages

Les jeunes un peu plus vieux ont pour leur part accès à ce qu’on appelle les plateaux de stages. Une cuisine industrielle a été mise en place à l’école afin de leur permettre d’apprendre à cuisiner. Leurs connaissances leur permettent également de faire une différence dans la communauté. Ils ont notamment l’occasion de préparer de succulentes soupes pour l’organisme La P’tite Cuillère, à Joliette. Ils entretiennent également un lien avec les cuisines collectives La Joyeuse Marmite, à Repentigny.

Du côté de l’atelier de recyclage Le Baliveau, les élèves sont appelés à développer leurs compétences manuelles. Ils créent des produits artisanaux, avec des bouchons de liège, du verre et des tissus recyclés. Babillard, mangeoires, bloc-notes et bougies peuvent être commandés. (lebaliveau.com)

La conciergerie et l’horticulture s’inscrivent enfin parmi les apprentissages des élèves. «Ici, tous les intervenants ont un rôle important à jouer auprès des jeunes, des enseignants au concierge, en passant par la secrétaire. Il faut être passionné pour travailler ici», termine la directrice en soulignant que tous les intervenants qui mettent les pieds à Jean-Claude-Crevier une première fois souhaitent y revenir.