23 mai 2017

Olivia Nguonly - equiperedaction@lexismedia.ca

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©TC Media - Stéphane Grégoire

Cette constatation mettait la table pour les statistiques et les activités qui allaient être présentées, ainsi que pour mieux comprendre le contexte actuel dans lequel évoluent les 35 agents de police qui couvrent un territoire de près de 146 km².

Selon le directeur-adjoint du service de police, Richard Lord, les appels logés à la centrale 911 en lien avec une problématique de santé mentale ont augmenté de près de 30% l'an dernier. « La durée d'une intervention dans ce cas peut durer 1-2 heures, spécifie-t-il. Donc, pour nous, c'est vraiment un enjeu. »

La hausse représente ainsi près de 150 appels par an.

Le Service de police de L'Assomption/Saint-Sulpice se dotait l'année dernière de pistolets à impulsion électrique (taser) afin de réduire les risques de blessures et d'altercations physiques, principalement lors d'interventions avec une clientèle présentant des problèmes de santé mentale.

« C'est une arme qui sert dans un type d'intervention bien précis, lorsqu'une personne est très agressive, incontrôlable et qui présente un risque pour elle-même, le policier ou d'autres personnes », expliquait le directeur-adjoint.

Depuis l'acquisition des deux armes à impulsion électrique, les agents formés les ont utilisées cinq fois en mode démonstration, mais jamais ils n'ont eu à en faire la décharge sur un individu. « Ça a un côté dissuasif, ça calme l'individu. »

Avec la mise en place de nouveaux cours sur la santé mentale à l'École de police du Québec, le Service de police de L'Assomption/Saint-Sulpice compte bien offrir de la formation continue à ses agents. Un policier sera par ailleurs spécifiquement attitré à ce type de dossiers prochainement.

Une hausse du taux de criminalité, mais…

Une statistique étonne dans le dernier bilan du corps de police: les crimes contre la personne ont bondi de près de 42% à L'Assomption et Saint-Sulpice.

« Quand j'ai vu les données, je n'en étais pas fier et j'ai voulu savoir pourquoi. Après les rapports, nous nous sommes rendu compte que c'était dû à notre nouvelle façon de faire, depuis 2015, dans le chapitre de la violence conjugale », explique M. Lord.

Pour se conformer au protocole ministériel, en plus de remplir une carte d'appel à la suite d'une intervention en matière de violence conjugale, les agents ont l'obligation de faire suivre le dossier jusqu'au procureur et c'est lui qui prendra la décision finale.

« Avant, si la victime voulait retirer sa plainte, il y avait seulement une carte d'appel de remplie, mais le dossier n'était pas acheminé plus loin », détaille-t-il en ajoutant que les crimes contre la personne se chiffraient à 133 en 2015 et 189 en 2016.

Un nouveau protocole d'entente avec le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) a aussi vu le jour l'an dernier et assure un suivi plus serré des dossiers entre la victime et la ressource.

« Nous recevons l'équivalent d'un appel par jour en lien avec de la violence conjugale ou une problématique de santé mentale », confirme le directeur, Normand Desjardins.

Avec le retour du beau temps, c'est aussi le retour de l'Escouade à vélo, de mai à septembre, qui permet à deux policiers d'avoir accès à des endroits inaccessibles aux patrouilleurs réguliers. En 2016, les agents à vélo ont effectué 164 interventions en relation avec des règlements municipaux, 108 interventions en rapport avec le Code de la sécurité routière et ont procédé à 45 arrestations majoritairement en matière de stupéfiants.

Quelques réalisations, activités et faits saillants 2016

-          Journée portes ouvertes

-          Journée reconnaissance

-          Protocole d'entente avec le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels

-          Prix d'excellence Intersection (pour «Mieux vivre en tête»)

-          Programme Mieux Vivre en tête pour les adolescents

-          Programme 10-04 dans les écoles primaires

-          Programme Un bon gang c'est…

-          Projet L'Arbre de la communauté pour les familles démunies

-          Comité d'action des citoyens en sécurité publique