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06 mai 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Karine et ses petits hommes

Devenir maman, seule

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

FÊTE DES MÈRES. Il y a quatre ans, Karine donnait naissance à un premier enfant, Médérik, réalisant son plus grand rêve, celui de devenir maman. Un concours de circonstances l’amenait à plonger seule, sans papa, dans la grande aventure de la parentalité.

Depuis, la Repentignoise a eu la chance de tomber enceinte de jumeaux. Les deux bébés, Maxandre et Éthan, aujourd’hui âgés de 10 mois, complètent le clan qu’on pourrait qualifier d’atypique; parce qu’une famille peut aussi être composée d’une maman et de trois petits garçons.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Karine souhaitait avoir des enfants. «Lorsque j’ai passé la trentaine et que j’ai réalisé qu’il était possible que je n’en aie pas, parce que mes relations ne duraient pas ou que mon conjoint ne souhaitait pas en avoir, j’ai commencé à faire des recherches du côté des cliniques de fertilité.»

La réflexion de la future maman s’est avérée plutôt longue et parsemée de remises en question. «Je faisais un pas en avant et je reculais… Un jour, j’ai pris un rendez-vous dans une clinique. J’en suis ressortie en pleurant et en me disant que je ne serais jamais capable. Puis, j’ai réalisé qu’il fallait que je fasse des choix.»

L’amour, je pourrai le trouver plus tard; les enfants, c’est maintenant ou jamais -Karine, maman de trois enfants  

Maintenant ou jamais

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

La maman avoue se sentir dépassée parfois, mais elle ne retournerait pour rien au monde à sa vie d’avant.

À 34 ans, Karine décide de se lancer et de fonder une famille. «L’amour, je pourrai le trouver plus tard; les enfants, c’est maintenant ou jamais», s’était-elle dit.

La Repentignoise s’engage donc dans un long processus d’insémination artificielle, en ayant recours à une banque de donneurs québécoise. «Au Québec, la démarche est anonyme; on n’a pas accès à beaucoup d’information sur les donneurs. On sait la grandeur, le poids, la couleur des cheveux, la couleur des yeux, la race.»

Tel que recommandé par les professionnels qui l’accompagnent, Karine choisit de prioriser ses propres caractéristiques. Elle sélectionne ainsi un donneur qui lui ressemble. «J’avais une inquiétude à savoir si j’allais regarder mon enfant et me demander d’où vient ce 50% que je ne connais pas… Finalement, je ne me pose jamais la question. Mes trois fils me ressemblent; ils ont mes traits et mes mimiques.»

Il faut dire que lorsque Karine a décidé de renouveler l’expérience et de vivre une deuxième grossesse, elle a eu recours au même donneur. La différence cette fois, c’est qu’ils étaient deux bébés à se pointer le bout du nez; une autre belle surprise pour la maman.

«Pour ma deuxième grossesse, je me suis tournée vers la fécondation in vitro, notamment pour réduire les risques de grossesse multiple, qui sont plus élevés avec l’insémination artificielle. Finalement, c’est mon ovule qui s’est séparé, donnant naissance à des jumeaux identiques.»

Grandir sans papa

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

Karine souhaitait mettre au monde un deuxième enfant, notamment pour offrir un frère ou une sœur à Médérik. Surprise! Ils ont été deux à répondre à l’appel.

Au quotidien, Karine a la chance de pouvoir compter sur ses proches qui lui donnent un bon coup de main. Dès le début de sa démarche, elle a senti le support de sa famille et de ses amis. «Ils ont eu des questionnements, mais ils m’ont toujours dit qu’ils seraient là pour moi et qu’ils comprenaient mon désir.»

Dans son réseau plus large, Karine a composé avec différentes remarques. «Certains s’inquiétaient du fait de mettre au monde des enfants sans papa, dès le départ. Ça m’a ébranlée et je me suis demandée si c’était correct de le faire.»

Elle a donc consulté un psychologue à cet effet et en venue à la conclusion qu’elle assumait pleinement cette décision et que ses enfants auraient des modèles masculins. C’est notamment le cas du père de Karine, «Papi», qui est toujours disponible pour venir jouer avec ses petits-fils.

Au mois d’août, Karine retrouvera le chemin du travail, son deuxième congé de maternité prenant fin. Si la clé de la réussite de sa vie familiale repose sur sa capacité organisationnelle, la Repentignoise sera appelée à mettre en pratique ce que toutes les mères redoutent, le lâcher-prise. « Oui, mes enfants en mangent du macaroni au fromage, ils peuvent également sauter un bain parfois et la maison n’est pas toujours parfaitement rangée… Mais c’est bien comme ça », termine la maman. 

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