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30 juin 2017

Des résidents de la place Panet en ont assez

Un projet immobilier dérange à L'Assomption

IMMOBILIER. Va-et-vient constant de voitures, bruits dérangeants, éclairage envahissant, caméras intrusives, voilà les principales problématiques qui exaspèrent certains résidents de la place Panet à L'Assomption. Voisins d'un nouveau projet immobilier, ils ont vu leur calvaire prendre un nouveau tournant plus tôt ce mois-ci lorsque le contracteur a rasé la haie de 20 pieds qui leur servait de zone tampon entre les nouvelles constructions.

Sherley Charest réside dans sa jolie demeure ornée de fleurs et de plantes depuis 30 ans et quand elle a quitté Montréal pour L'Assomption, elle recherchait un endroit plus vert pour sa retraite.

©TC Media - Olivia Nguonly

Mme Charest songe à déménager depuis que sa cour arrière donne sur le stationnement du projet immobilier le St-Pierre Urbain.

Quand j'ai vu la haie tomber, j'ai pleuré. Il m'a achevée. Elle nous coupait au moins un peu du bruit, des regards et de la poussière. Là, j'ai des arbres qui me protègent un peu, mais quand ils n'auront plus de feuilles, à l'automne, je vais avoir la face dans le parking et les logements -Sherley Charest, résidente de L'Assomption

« Si j'avais voulu vivre sur le plateau, je me serais installée là-bas, pas ici », lance-t-elle en posant le regard sur les condos de béton qui surplombent sa cour arrière.

Mme Charest se souvient que la cour provinciale de voirie, puis que le garage municipal ont succédé leurs activités sur l'immense terrain aujourd'hui occupé par les constructions Le St-Pierre Urbain signées André Lebeau inc.

« J'étais contente quand M. Lebeau s'est présenté en sauveur avec ses mille et une promesses, mais aujourd'hui, ce qu'on voit n'est pas ce qui a été présenté comme projet initial », estime-t-elle en précisant que l'espace présentement occupé par un bloc de 20 condos devait plutôt accueillir 6 ou 8 logements.

Pour sa part, sa cour arrière donne directement sur le stationnement des nouveaux logis. De jour comme de nuit, les déplacements et les phares des voitures sont dérangeants. Il y a aussi les bruits engendrés par les travaux de construction eux-mêmes qui perturbent sa quiétude et celle de ses voisins.

©TC Media - Olivia Nguonly

Des condos dans sa cour arrière

« Il m'a achevée »

« Ça fait 10 mois que ça dure 7 jours sur 7 et, parfois, dès 5h45 ça se met à crier. »

La goutte qui a fait déborder le vase pour Mme Charest et au moins trois de ses voisins, c'est le fait qu'une haie de 20 pieds, qui les isolait en partie du chantier de construction et du projet immobilier, a été rasée par l'entrepreneur il y a quelques semaines.

« Quand j'ai vu la haie tomber, j'ai pleuré. Il m'a achevée. Elle nous coupait au moins un peu du bruit, des regards et de la poussière. Là, j'ai des arbres qui me protègent un peu, mais quand ils n'auront plus de feuilles, à l'automne, je vais avoir la face dans le parking et les logements », entrevoit la femme qui songe déménager.

©TC Media - Olivia Nguonly

Mme Charest songe à déménager depuis que sa cour arrière donne sur le stationnement du projet immobilier le St-Pierre Urbain.

Des caméras dans sa cour

Du côté de la maison voisine, Yvon dénonce les agissements imprévisibles de l'entrepreneur. Si on l'avait prévenu de la coupe de la haie, il aurait certainement aménagé sa cour autrement.

À la suite de l'intervention, il a dû installer un module de bois en hauteur pour que ses jeunes filles puissent se baigner en toute quiétude, partiellement à l'abri des regards. Le père de famille a aussi muni sa clôture de lattes plus opaques. Le tout, à ses propres frais.

« C'est correct s'il veut mettre des caméras, mais dans un autre angle, vers le stationnement et non nos cours, car là on ne sait pas ce qu'elles filment », mentionne-t-il inquiet pour son intimité et celle de ses filles.

Le père de famille a lui-même voulu entreprendre certains changements sur son terrain et s'est vite buté à la règlementation municipale. Il se demande aujourd'hui pourquoi la Ville est aussi permissive envers les promoteurs immobiliers.

« Toi, tu te fais barrer pour tes rénos à la Ville, nous sommes surveillés, mais eux, ils font bien ce qu'ils veulent », dénonce-t-il.

Autant Mme Charest que son voisin immédiat craignent pour la valeur de leur maison, qui écopera selon eux à la suite des modifications effectuées par le nouveau projet immobilier.

Pour la municipalité, tout a été fait dans les règles de l'art dans le chapitre de la règlementation municipale. Le promoteur immobilier était dans son droit de raser la haie, à condition qu'il en replante une autre, informe Guylaine Bédard, conseillère en communication pour la Ville de L'Assomption.

©TC Media - Olivia Nguonly

Le projet immobilier Le St-Pierre Urbain a L'Assomption ne fait pas l'unanimité du côté des résidents de la Place Panet.

Contacté par l'Hebdo Rive Nord, l'entrepreneur Constructions André Lebeau inc. n'a pas retourné l'appel.

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