L’habitat du poisson menacé par la carpe asiatique

Opération de détection à Repentigny

©Photo TC Media - Stéphane Grégoire

FAUNE. Les représentants du ministère de la Faune s’arrêtaient à Repentigny le 17 juillet dernier dans le cadre de son programme québécois de lutte contre la carpe asiatique. Ils ont sillonné le fleuve Saint-Laurent à la recherche de ce poisson qui pourrait altérer de façon importante l’habitat des espèces aquatiques, entraînant une perte de biodiversité et l’effondrement de l’offre de pêche.

On compte quatre espèces de ces carpes originaires d’Asie; argentée, à grosse tête, de roseau et noire. Elles ont été importées aux États-Unis dans les années 1960. Puis, échappées de leurs lieux d’aquaculture, les carpes asiatiques ont envahi le fleuve Mississippi et se sont dispersés dans son bassin versant. Après quelques dizaines d’années, voilà qu’elles représentent jusqu’à 90% de la biomasse par endroits.

Il faut dire que ces poissons possèdent des caractéristiques exceptionnelles, telles que la taille importante qu’ils peuvent atteindre, leur vitesse de croissance et leur taux de reproduction. Bref, ils sont considérés comme une espèce envahissante.

Les États-Unis et le Canada ont mis en place différents moyens pour empêcher la multiplication de la carpe asiatique dans les Grands Lacs. Les deux pays redoutent l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’industrie de la pêche, de même que sur la navigation de plaisance et le tourisme, en plus d’éventuellement causer des problèmes sanitaires. Cette problématique est également attendue au Québec, d’où les interventions du ministère de la Faune dans le fleuve Saint-Laurent.

On sait déjà que la présence de carpe de roseau dans le système du fleuve Saint-Laurent a été confirmée par le ministère au début de l’année 2017, à la suite d’une capture effectuée par un individu. On s’inquiète donc de l’arrivée possible des trois autres espèces.

Détection hâtive

L’opération effectuée le 17 juillet dernier à Repentigny découle des activités programmées du ministère en matière de détection hâtive. Jusqu’à présent, aucune carpe asiatique n’a été récupérée lors de ce type d’intervention, qui a également été effectuée dans plusieurs villes québécoises. D’autres opérations sont prévues au cours du mois de septembre.

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