Repentigny revoit ses limites de vitesse

Deux secteurs visés par le projet pilote

©TC Media - Olivia Nguonly

SÉCURITÉ. L'installation d'afficheurs de vitesse et de brigadiers statiques constituent certains éléments de sensibilisation qui ont fait leur apparition au cours des dernières années sur le territoire repentignois. Cette fois, la Ville lance un projet pilote audacieux visant à diminuer les limites de vitesse à 30 km/h ou 40 km/h dans certains secteurs.

Dès le mois de septembre, deux secteurs résidentiels ont été ciblés afin de faire partie du projet pilote d'une durée de trois ans. Il s'agit d'un quartier situé dans le secteur Le Gardeur de Repentigny ainsi que d'un périmètre aux abords de l'école de La Paix.

Il s'agit de mesures souhaitées par les citoyens depuis longtemps -Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny

Le premier comprend les rues ceinturées à l'intérieur du périmètre suivant: la rue Saint-Paul, le boulevard le Bourg-Neuf, le boulevard J.-A. Paré et la voie ferrée. Le second secteur visé est formé par le quadrilatère du boulevard industriel, du boulevard L'Assomption, de la rue Valmont et de l'autoroute 40.

Sur les rues comprises entre les collectrices mentionnées ci-haut, les limites de vitesse passeront ainsi de 50 km/h à 40 km/h.

À l'intérieur de ces zones, les rues limitrophes aux parcs Jean-Claude-Crevier, Laverdière et Lefebvre seront soumises à une vitesse de 30 km/h.

Des pancartes affichant les nouvelles limites de vitesse ainsi qu'un écriteau « projet pilote » devraient faire leur apparition prochainement dans les secteurs pointés.

« Il s'agit de mesures souhaitées par les citoyens depuis longtemps », avance Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny, en précisant que sans l'adoption de la Loi 122, une telle initiative en matière de sécurité routière était difficile à appliquer.

Population sondée

À travers sa plateforme web Parlons Repentigny, près de 230 citoyens ont été sondés au début de l'été et c'est à partir de discussions et consultations que le projet pilote a évolué.

« Nous visons des secteurs particuliers en présence d'enjeux de sécurité. Nous partons aussi des préoccupations et des idées des citoyens et avant de l'appliquer à l'ensemble du territoire, nous voulons vivre le projet », ajoute Mme Deschamps.

Pour Helen Dion, directeur du Service de Police de Repentigny, il ne fait aucun doute que toutes les initiatives touchant la sécurité routière constituent un gage de succès.

« En 2011, une équipe de circulation a été mise en place et, entre 2011 et 2016, on remarque une baisse des accidents de 30% », chiffre-t-elle, en ajoutant que Repentigny présente actuellement l'un des meilleurs bilans routiers au Québec.

Une diminution des infractions reliées aux grandes vitesses a aussi été enregistrée aux cours des dernières années.

Avec l'implantation d'un projet pilote comme celui qui prendra son envol dans quelques semaines, le défi sera de maintenir un tel résultat, croit Mme Dion.

Au total, près de 2 200 résidences repentignoises seront touchées par les deux zones de diminution de vitesse, ainsi que 23 kilomètres de rue.

Une loi qui donne l'aval aux villes

La Loi 122, adoptée en juin dernier, vise principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs. Dans le chapitre de la sécurité routière, cela fait en sorte que les villes peuvent désormais déterminer elles-mêmes les limites de vitesse sur leur territoire, chose qui n'était pas possible avant son adoption

Helen Dion, directeur du Service de police de Repentigny, Chantal Deschamps, mairesse et Raymond Hénault, conseiller municipal et président de la commission de Sécurité urbaine sont confiants que l'implantation progressive de la stratégie d'atténuation de

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