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18 août 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Maryssa et ses chats

Se lancer dans l’aventure de l’élevage à la maison

ANIMAUX. Ce sont des chatons heureux et en santé qui feront la connaissance de leurs nouvelles familles dans quelques jours. À 14 semaines, les voilà fin prêts à quitter Prada, leur dévouée maman, et Maryssa, leur éleveuse qui les traite aux petits soins depuis leur naissance. Car ouvrir une chatterie à la maison est loin de représenter une source de revenus, c’est plutôt une question de passion.

Il y a sept ans, Maryssa Fortin Martel adoptait un premier Sphynx mâle opéré. «Je me disais qu’un chat sans poils c’est pratique parce qu’on ne retrouve pas de poils dans la maison et on n’a pas nécessairement besoin de passer l’aspirateur.»

Malheureusement, à trois ans de vie seulement, Maryssa a dû le faire euthanasier.  «Je lui ai fait passer des tests et on a découvert qu’il avait de graves problèmes aux intestins. Il ne mangeait plus, il vomissait et faisait des gingivites à répétition. C’était un chat enregistré, mais comme je ne connaissais pas le monde de l’élevage, je n’avais pas vraiment posé de questions sur ses antécédents. Il avait probablement une maladie.»

Un chat familial

Lorsqu’elle a voulu répéter l’expérience et adopter un second Sphynx, il y a de cela un an et demi, Maryssa souhaitait faire les choses dans les règles de l’art. Elle s’est donc informée sur l’élevage et après réflexion, elle a elle-même décidé de se lancer. «Quand je fais quelque chose, je ne le fais pas à moitié.»

La belle Prada, une petite femelle Sphynx, est donc entrée dans la vie de la Repentignoise. «J’ai fait un premier accouplement à l’externe», explique-t-elle. L’expérience a permis de donner naissance à sept petits chats; un seul n’a pas survécu.

Maryssa Fortin Martel et Prada, sa femelle Sphynx d’un an et demi.

Comme il s’agit d’une race plutôt en demande, les six chatons ont rapidement trouvé une famille. «Les gens m’approchent principalement sur Facebook (Chatterie Sphynx Prada).» Les parents qui adoptent proviennent du secteur, mais aussi d’ailleurs au Québec et même de l’Ontario.

Considérant sa nature enjouée, le Sphynx trouvera le bonheur avec une famille qui aime bouger. «C’est un chat qui demande beaucoup l’humain. On ne peut pas le laisser seul longtemps. Par exemple, lorsque je quitte la maison, je demande toujours à quelqu’un de venir passer un peu de temps avec mes chats parce qu’ils sont malheureux sinon. Avec les enfants, c’est un très bon mix.» Il faut dire que Maryssa a deux enfants, idem pour son conjoint.

Investissement monétaire

Adopter un chat de race représente  un certain investissement. «Pour un chat d’un éleveur certifié qui fait des tests, il faut prévoir entre 1 200 $ et 1 500 $. Certains demandent des prix différents selon le sexe ou les caractéristiques de l’animal. Moi, j’ai un prix fixe à 1 200$.»

Et lorsqu’un chaton quitte la Chatterie Sphynx Prada, il est opéré, vacciné, vermifugé et enregistré, en plus de posséder une micropuce. Il présente également une garantie de deux ans pour les maladies congénitales.

Elle-même infirmière de profession, Maryssa accorde une grande importance à la santé de ses animaux. En plus de ses visites régulières chez le vétérinaire, elle effectue plusieurs tests afin de s’assurer qu’elle ne reproduit pas de maladies. Elle enregistre également ses animaux auprès de Chats Canada Cats (CCC).

Du côté des soins quotidiens, il est recommandé de nettoyer les oreilles du Sphynx de façon régulière et de lui donner un bain, environ une fois par mois, ce qui lui permet de régulariser le sébum qu’il produit, étant donnée son absence de poils.

Du côté des soins quotidiens, il est recommandé de nettoyer les oreilles du Sphynx de façon régulière et de lui donner un bain, environ une fois par mois, ce qui lui permet de régulariser le sébum qu’il produit, étant donnée son absence de poils.

Temps et énergie

Avec le recul, Maryssa réalise qu’élever des chats ne représente pas une source de revenus, c’est vraiment une question de passion. Ces petites bêtes nécessitent de nombreux soins et il faut être prêt à leur accorder du temps et de l’énergie.

«C’est beaucoup de nettoyage. Je fais des litières le matin, le soir et parfois dans la journée. Les chats disposent d’une pièce propre à eux, pour y dormir la nuit, notamment. Celle-ci doit également être entretenue. Ensuite, il faut penser aux visites chez le vétérinaire, aux opérations, à l’accouchement, aux premiers jours de vie des chatons… Au début,  il y en a une que je devais nourrir. Je me levais parfois deux ou trois fois par nuit.»

Les chats disposent d’un espace propre à eux au sous-sol. C’est là qu’ils dorment, notamment. Le jour, lorsque Maryssa et sa famille sont à la maison, ils sont libres de circuler partout.

Mais lorsqu’on est une amoureuse des chats, on oublie rapidement les désagréments par une simple caresse de ces petits êtres affectueux. La preuve? Maryssa se prépare tranquillement en vue d’un nouvel accouplement. Non seulement elle gardera une petite femelle de sa première portée, qui pourra à son tour devenir maman, mais elle a également adopté un Sphynx mâle. Ce dernier habite chez une amie, ce qui lui permet de contrôler les naissances. «Je ne prévois pas plus de deux portées par années, afin de permettre aux chattes de se reposer un peu», termine-t-elle.

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À savoir avant d’adopter un chat de race:

·         Un chat de race pure, au sens de la loi, est nécessairement enregistré. L’éleveur sélectionné doit donc être membre d’une organisation féline et enregistrer ses chats adultes ainsi que ses chatons. Au Canada, il existe deux associations d’enregistrement de chats de race pure; l’Association féline canadienne et Chats Canada Cats (CCC), qui exige que tous les chats et chatons soient micropucés avant d’émettre les certificats d’enregistrement. La micropuce aide à retrouver l’animal en cas de perte en plus de prévenir la fraude sur les papiers d’enregistrement.

·         Si vous souhaitez adopter un chat qui présente les caractéristiques physiques propres aux standards de la race, optez pour un éleveur qui prend soin de sélectionner rigoureusement ses chats reproducteurs.

·         Il est préférable d’adopter un chaton qui demeure aux bons soins de sa maman un minimum de 12 semaines, idéalement 14. L’éducation maternelle est primordiale pour la santé et l’équilibre psychologique du chaton.  Privilégiez un éleveur qui laisse ses chatons en liberté, où ceux-ci peuvent apprendre la vie de famille.

Prada est une maman très dévouée. Elle a allaiter ses petits jusqu'à 14 semaines.

·         Demandez à voir l’environnement de vie de votre chaton et rencontrez ses parents. Notez que depuis 2015, Anima-Québec offre une certification qui assure le bien-être des animaux dans leur milieu de vie. Elle n’est cependant pas obligatoire. Détails: animaquebec.com

·         Optez pour un éleveur qui effectue des tests de dépistage des maladies génétiques associés à sa race. Demandez de voir les tests, qui doivent venir de centres de recherches.

·         Assurez-vous que l’éleveur offre une garantie claire et précise sur l’état de santé du chaton. Posez des questions; qu’adviendra-t-il si mon chaton développe une maladie dans les jours suivant l’adoption? Qui paiera les frais du vétérinaire? Pour les maladies infectieuses, il est recommandé de viser une garantie de 10 jours et plus.

·         Un éleveur sérieux vend tous ses chatons stérilisés afin de contrer la surpopulation et l’élevage abusif.

Sources: Josée Charlebois, technicienne en santé animale - Club du Rex de Cornouailles du Canada - Chats Canada Cat

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