L'entreprise fabrique des meubles à partir de bois de grange recyclé, notamment.

«La première fois qu'on s'est dit qu'on allait vivre convenablement de ça, on a décidé d'organiser un concours, dans lequel on faisait tirer une bibliothèque. On est passé de 300 à 3000 personnes sur notre page. C'était déjà très bon», explique l'homme qui se cache derrière les créations, Bruno Lamarche.

C'est lorsque sa fille, Charlotte, a commencé à travailler avec lui que l'idée d'un deuxième concours pour augmenter encore plus leur visibilité lui est venue en tête. Le tout est une histoire de famille puisque c'est la conjointe de M. Lamarche qui se cache derrière la page Facebook.

«Ça a explosé. Nous avons atteint 1800 000 personnes avec notre publication. Si on exclut les personnes âgées et les enfants, c'est près de la population adulte du Québec», raconte l'entrepreneur.

Si le tout ne s'est pas transformé en vente directe sur le coup, reste que la visibilité récoltée lui a permis de voir des gens intéressés arriver jusqu'à lui.

En compagnie de sa fille, il travaille ainsi pour quelques corporations, les gymnases Nautilus Plus, des designers et des restaurants. En bref, beaucoup d'endroits où les meubles faits en bois de grange sont très à la mode.

«Ils sont venus à nous autres. Je ne suis jamais sorti de ma cour pour chercher des clients. Je suis privilégié là-dedans. On s'entend que tout ce que ça m'aura couté, ce sont les deux meubles que j'ai publiés sur Facebook», ajoute le principal intéressé, qui travaille dans le garage situé derrière sa résidence.

C'est notamment l'un des aspects qui l'intéressait fortement, le fait de travailler chez lui, qui l'a poussé, il y a trois ans, à se concentrer à temps plein à la confection de tous ces meubles.

«J'ai toujours aimé ça. Je suis un menuisier de métier. Avant, je m'amusais à passer mes soirs et mes fins de semaine dans mon garage et à faire des meubles. J'ai toujours aimé travailler le vieux bois», relate M. Lamarche.

Selon lui ce type de bois est et sera toujours à la mode. Parmi les demandes qu'il a le plus souvent, on retrouve notamment les bases de lit et les tables de cuisine. Les demandes lui viennent d'un peu partout au Québec.

«Des lits en poutre de bois, ça se place bien dans des maisons contemporaines. On mélange nos meubles avec de l'acier aussi. Je fais mon propre acier ici, dans mon atelier de soudure», expose-t-il.

Pour s'approvisionner en bois, celui-ci doit souvent aller démonter de vieilles granges que des gens lui laissent gratuitement. Si le coût pour lui n'est pas nul étant donné le temps qu'il y investit, le résultat en vaut tout de même la peine.