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27 février 2017

Brault & Martineau doit cesser d'intimider ses employés et leur syndicat tranche un tribunal

Fermeture de la succursale de Repentigny

©TC Media - Gérard Legault

AFFAIRES. À la suite de l'annonce brutale de la fermeture de la succursale du Brault & Martineau de Repentigny, le 7 février dernier, le syndicat des employés, la section locale 501 du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), a décidé de porter plainte devant le Tribunal administratif du travail, qui a rendu sa décision vendredi dernier.

Cependant, c'est une ordonnance provisoire qui a été déposée, puisque la cause sera entendue sur le fond les 28 et 29 mars prochains, avance le négociateur au dossier, André Gingras.

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C'est une belle victoire syndicale pour tous les salariés au Québec parce que notre but, c'est de négocier de bonne foi -André Gingras, négociateur pour la section locale 501 du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC)

La juge France Giroux ordonne entre autres à l'employeur de cesser et de s'abstenir d'user d'intimidation à l'égard du syndicat et des salariés qu'il représente dans le cadre de la négociation des conventions collectives et de cesser de négocier de mauvaise foi.

Il a aussi été question de la négociation de la convention collective à l'établissement de la rue Jean-Talon, où l'employeur s'est vu ordonner de retirer son offre finale faite le 17 février, alors qu'elle contenait sensiblement les mêmes conditions que celle de Repentigny, et donc, aucune augmentation salariale.

« À la différence qu'on assurait toutefois aux employés de ne pas fermer le magasin au cours des trois prochaines années », précise M. Gingras qui estime qu'autant pour les négociations de Repentigny que Jean-Talon, l'employeur négociait de mauvaise foi.

Il accueille par ailleurs favorablement le jugement provisoire rendu par le Tribunal administratif du travail.

« C'est une belle victoire syndicale pour tous les salariés au Québec parce que notre but, c'est de négocier de bonne foi. Sinon, nous n'aurons pas le choix d'aller en arbitrage de différend, ce qui peut se faire lors d'une première convention collective seulement », exprime-t-il en soulignant que ce type d'arbitrage est présentement en cours à la succursale de Laval.

Pas de relocalisation possible à Repentigny

Lors l'annonce surprise du 7 février à Repentigny, l'employeur aurait évoqué une situation géographique défavorable ainsi qu'une bâtisse désuète pour justifier la fermeture du magasin de 70 000 pieds carrés, ajoutant que le bâtiment serait mis en vente et qu'aucune relocalisation n'était au calendrier.

Selon les employés présents, les dirigeants auraient mentionné envisager un concept plus moderne pour ses succursales et n'auraient pas trouvé le local de 80 000 pieds carrés nécessaires à leur virage technologique.

Le scénario est quelque peu différent au magasin de Sainte-Thérèse, où les employés non-syndiqués de la succursale se sont vus annoncer, ce même 7 février, que leurs activités seraient transférées dans un tout nouvel emplacement. En effet, le détaillant de meubles et d'électroménagers s'est porté acquéreur d'un terrain où il a l'intention de construire un nouveau magasin qui ouvrirait ses portes à l'automne 2017.

La bâtisse de Repentigny, située sur la rue Lafayette, en bordure de l'autoroute 40, a donc été évaluée par des agents le soir même de l'annonce de la mise à pied des employés, pour être mise en vente au coût de 10 M$, détaille André Gingras.

Rappelons que les 26 conseillers vendeurs du Brault & Martineau de Repentigny sont toujours sans convention collective alors qu'ils sont syndiqués depuis avril 2016.

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