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21 juin 2017

Explosion mortelle sur la Métropolitaine: Bombardier est montré du doigt

Le conducteur décédé travaillait pour une entreprise de L'Assomption

L’entretien déficient d’un camion−citerne de Bombardier aéronautique a été l’élément déclencheur de la catastrophe qui s’était soldée par la mort d’un homme dans la spectaculaire explosion d’un deuxième camion−citerne sur l’autoroute métropolitaine à Montréal, le 9 août dernier.

Le camion de Bombardier s’était immobilisé en plein centre de la voie rapide surélevée lorsque les freins d’urgence s’étaient activés en raison de son entretien déficient, provoquant un carambolage qui a impliqué trois autres camions et une voiture et la violente explosion dont les images avaient fait le tour du monde.

Cependant, le camion−citerne de la victime, Gilbert Prince, suivait de beaucoup trop près un autre des poids lourds impliqués dans l’accident et le rapport d’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), rendu public mercredi, conclut qu’il n’y aurait pas eu d’impact s’il avait conservé une distance sécuritaire de 76 mètres plutôt que les 31 mètres.

Quoi qu’il en soit, le rapport d’enquête est dévastateur pour Bombardier puisque son camion−citerne avait subi quatre fois le même problème d’arrêt intempestif les deux seules fois où il avait pris la route dans les mois précédant la tragédie.

Chacun de ces incidents a été causé par le même problème, soit une porte verticale abritant des équipements qui s’ouvrait légèrement avec la vibration de la route parce que le verrou était usé et mal serré, provoquant le déclenchement des freins d’urgence. Pour faire une analogie avec une voiture ordinaire, c’est un peu comme si un frein d’urgence s’actionnait lorsque le coffre de la voiture s’ouvre en cours de route.

Le camion en question est utilisé pour ravitailler des avions sur la piste. Il ne prenait que très rarement la route pour des réparations ou des inspections.

Mais le 26 janvier 2016, le véhicule s’était arrêté, encore une fois sur l’autoroute métropolitaine, et avait dû être remorqué. Trois jours plus tard, le 29 janvier, il s’était arrêté à trois reprises dont une fois sur la Métropolitaine, mais le chauffeur avait réussi à dégager le frein d’urgence à chaque occasion pour repartir.

Or, Bombardier n’a jamais remédié au problème, disant ne pas avoir été mis au courant de son existence.

L’entreprise avait pourtant reçu une facture pour le remorquage du 26 janvier, mais s’en était remise au rapport du sous−traitant qui faisait l’inspection et l’entretien du véhicule, bien que celui−ci était responsable des composantes touchant la citerne.

Le rapport de la CNESST note clairement le manque de suivi de Bombardier comme une des causes de l’accident.

La Commission n’a pas encore décidé si elle imposera des sanctions dans ce dossier, mais l’avionneur québécois s’expose à une amende pouvant atteindre 65 000 $.

De plus, la Sûreté du Québec a également mené une enquête dans cette affaire et a remis son dossier du Directeur des poursuites criminelles et pénales. Aucune décision n’a encore été prise de ce côté non plus.

Pierre Saint−Arnaud, La Presse canadienne

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