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15 septembre 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Tourné vers le soleil depuis 25 ans

Le Tournesol de la Rive Nord

SANTÉ MENTALE. Ils se comptent par centaines ces citoyens qui ont été appelés à regagner confiance en eux et à reprendre le contrôle sur leur vie grâce au Tournesol de la Rive Nord. Établi à Repentigny depuis un quart de siècle, l’organisme poursuit sa mission sans relâche, soit celle d’accompagner les personnes vivant avec une problématique de santé mentale.    

«À 19 ans, je ne croyais pas être capable de vivre jusqu’à ce moment-ci. Aujourd’hui, je suis toujours là, avec une autre vie entre les mains», témoigne Jacynthe Chaput-Bélisle.

Quelques visages du Tournesol de la Rive Nord; Richard Miron, directeur, Cynthia Charbonneau, vice-présidente du conseil d’administration, Jacynthe Chaput-Bélisle, ancienne membre, et Gabrielle Allard, adjointe administrative, animatrice et intervenante.

Une rétrospective en images a été présentée lors de la cérémonie.

Richard Miron, directeur de l’organisme, a profité de l'occasion pour remettre à la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps, l'épinglette officielle du Tournesol.

Les invités ont eu l'occasion de signer le livre d'or de la municipalité.

Le 25e anniversaire de l'organisme était récemment souligné en compagnie d'élus et de personnalités du milieu.

À l’image du tournesol, qui suit la courbe du soleil pendant la journée, la clientèle accueillie à la petite maison jaune et bleue du 222, rue Notre-Dame, est amenée à se transformer et à regarder à nouveau vers la lumière.

Jacynthe Chaput-Bélisle, une ancienne membre, également impliquée au conseil d’administration, se rappelle ses premiers contacts avec l’organisme, en 2000. «Je suis arrivée au Tournesol alors que j’avais 19 ans, raconte-t-elle. Je vivais des moments difficiles depuis plusieurs années. Je me souviens avoir longé les murs… je n’osais même pas enlever mon manteau. La dépression et l’anxiété nous fige dans le temps et dans nos émotions. On devient comme un bloc de glace.»

Mais le fait de sortir de chez-elle et de rencontrer des gens ouverts d’esprit, sans se sentir juger, rendait Jacynthe de plus en plus confiante. «Le Tournesol est un peu comme une mini société. Au fil des années, j’ai réussi à faire ma place.»

C’est également grâce au support des intervenants que Jacynthe a été encouragée à retourner sur les bancs d’école. «Je suis allée étudier en éducation spécialisée. Je travaille maintenant à la Commission scolaire des affluents et je peux ainsi redonner à la communauté».

Celle qui a la chance d’être la maman de charmant bambin de 11 mois ne peut que souhaiter longue vie à son organisme. «J’espère que Le Tournesol sera là encore longtemps et qu’il fera vivre à plusieurs autres personnes ce sentiment de bien-être… À 19 ans, je ne croyais pas être capable de vivre jusqu’à ce moment-ci. Aujourd’hui, je suis toujours là, avec une autre vie entre les mains.»

Projet de déménagement

Pour Richard Miron, directeur de l’organisme, il ne fait aucun doute que les besoins en santé mentale sont bien présents dans la société. «Le niveau de stress augmente sans cesse, souligne-t-il en parlant des causes expliquant cette forte demande. On peut penser qu’une personne sur quatre vit ou vivra une problématique en lien avec la santé mentale.»

Par ailleurs, les derniers mois ont été fort occupés du côté de l’organisme. «Nous avons connu une année record, la plus grosse en 25 ans. Plus de 600 personnes ont pris part à nos activités et nous comptons maintenant 150 membres».

Et l’implication du Tournesol va au-delà des membres puisque l’organisme répond également aux demandes de la population, qui se sont élevées à plus de 300 au cours de l’année 2017. «Nous, on n’a pas de liste d’attente. Les gens qui ont besoin de services en ont besoin maintenant, pas dans six mois, parce que ce sera peut-être trop tard.»

Question de continuer à répondre aux besoins, M. Miron et ses collègues songent à déménager leurs installations. De plus, le directeur aimerait agrandir son équipe. «Nous sommes actuellement trois. Mais dans un monde idéal, nous serions cinq intervenants, car en ce moment la permanence au niveau des appels est assurée par des bénévoles.» M. Miron interpelle à ce propos le gouvernement, de qui il attend une reconnaissance financière.

Info: letournesoldelarivenord.com

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