Société
Retour17 février 2017
Ouverture des écoles de la CSA : La sécurité des élèves est-elle mise en jeu?
TRANSPORT SCOLAIRE. Les conducteurs d’Autobus Sabem jugent que la sécurité des élèves de la Commission scolaire des Affluents (CSA) a été mise en jeu le 24 janvier, lorsque de la pluie verglaçante s’abattait sur Lanaudière. De son côté, la CSA se défend de mettre en jeu la sécurité de ses élèves et affirme avoir été victime des circonstances lors du matin en question.
« Tout a joué contre nous ce matin-là. Lorsque nous avons pris la décision, la pluie verglaçante n’avait pas débuté et les prévisions météorologiques ne prédisaient pas une telle journée », justifie Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications à la CSA.
Il ne faut pas avoir conduit un véhicule de 40 pieds rempli d’enfants pour en arriver à une telle conclusion -François Meunier, président d’une unité d’accréditation syndicale de Sabem
Les décisions d’ouvrir les écoles ont été remises en cause par les conducteurs d’Autobus Sabem, qui desservent aussi une partie de la Commission scolaire des Samares, à quelques occasions déjà. L’épisode du 24 janvier est toutefois la goutte qui a fait déborder le vase, rapporte Jean Labelle, conseiller syndical d’Autobus Sabem.
Insatisfaits de la situation, les conducteurs ont exercé un droit de refus individuel, qui n’a pas donné les résultats escomptés. Des inspecteurs de la CNESST ont jugé que l’état des routes était passable pour la conduite d’autobus.
« Les inspecteurs sont arrivés sur plus de six heures après le signalement et ils ont déterminé que le droit de refus était non fondé. Selon eux, les routes étaient praticables et c’est à nous de moduler notre conduite selon l’état des routes. Il ne faut pas avoir conduit un véhicule de 40 pieds rempli d’enfants pour en arriver à une telle conclusion », peste François Meunier, président d’une unité d’accréditation syndicale de Sabem.
La décision appartient à la CSA
La Commission scolaire des Affluents est l’unique responsable d’annuler une journée scolaire en raison de la météo. Quelques transporteurs vont évaluer la tenue des routes les plus éloignées et étroites dans le territoire desservi par la CSA au début de la matinée.
Ils dressent ensuite l’état de la situation à la direction générale qui prend une décision. « Nous allons sur les routes qui pourraient être problématiques, pas sur le boulevard Brien, qui sera certainement déneigé », assure M. Ladouceur.
« Avant de maintenir les écoles ouvertes, il serait peut-être temps de consulter les premiers responsables de la sécurité des élèves, soit les conducteurs des autobus scolaires », argumente M. Labelle.
Pour sa part, M. Ladouceur n’a pas noté d’autres épisodes problématiques entre les conducteurs d’autobus et la CSA.
Autobus Sabem n’a toujours pas retourné notre demande d’entrevue.
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