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07 mai 2017

Une soirée en humour et en musique en souvenir de Noémie-Claude

Au profit du Centre de prévention du suicide de Lanaudière

©TC Media - Olivia Nguonly

TÉMOIGNAGE. Aux yeux de plusieurs, Noémie-Claude Séguin respirait le bonheur. « Elle aimait tout le monde et tout le monde l'aimait », gardera comme souvenir sa mère. Mais il y a près d'un an jour pour jour, la jeune femme de 29 ans a commis l'irréparable. En sa mémoire, ses proches organisent une soirée festive, à son image, au profit du Centre de prévention du suicide (CPS) de Lanaudière le samedi 13 mai au Brasier.

Au mois de mai 2016, Lucie Breault se souvient que sa fille aînée traversait une belle période de sa vie. Après avoir affronté quelques tempêtes, Noémie-Claude avait effectué un retour aux études et parlait d'avenir.

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Elle souriait tout le temps et était très aimée des clients du restaurant à Repentigny où elle travaillait depuis plusieurs années -Annie-Joëlle, la sœur cadette de Noémie-Claude

« Elle voulait être travailleuse sociale. En plus de ses études à temps plein, elle travaillait beaucoup. Elle m'avait dit qu'elle était fatiguée », se remémore-t-elle

Pour Annie-Joëlle, sa sœur cadette, Noémie-Claude était aussi rayonnante, mais possédait toutefois un côté plus déprimé, qu'elle ne laissait toutefois pas entrevoir aux gens qu'elle côtoyait. « Elle souriait tout le temps et était très aimée des clients du restaurant à Repentigny où elle travaillait depuis plusieurs années », raconte-t-elle avant d'ajouter que sa sœur avait plusieurs facultés incroyables.

La veille de son décès, Noémie-Claude parle à sa maman d'une fête familiale qui aura lieu quelques jours plus tard. Le 15 mai, des policiers se présentent à L'Épiphanie au domicile de Mme Breault.

« Je savais qu'il était arrivée quelque chose à l'une de mes filles, mais je n'aurais jamais pensé au suicide. Ça été comme un tsunami. En tant que parent, c'est la pire chose, car tu te remets en question en sachant bien que tu ne peux rien y changer», continue-t-elle.

©gracieuseté

En la mémoire de Noémie-Claude Séguin, ses proches organisent une soirée festive, à son image, au profit du Centre de prévention du suicide (CPS) de Lanaudière le samedi 13 mai au Brasier.

Le suicide, plus présent qu'on le pense

La journée des funérailles, l'église était pleine à craquer et l'abondance de personnes qui s'étaient déplacées pour dire un dernier au revoir à celle qu'ils avaient tant appréciée témoignait de son grand cœur.

À la suite de son décès, les organes de la jeune femme sont prélevés pour des dons et son cerveau est quant à lui acheminé à l'Institut Douglas, spécialisé en santé mentale, pour études.

Lucie Breault s'est ensuite tournée vers des groupes de soutien pour parents endeuillés. « Ma plus grande peine a été d'accepter que je ne serai plus jamais 100% heureuse. Il va toujours y avoir un manque, même si j'ai de petits bonheurs », confie celle qui croit que le suicide est beaucoup plus présent qu'on ne le pense dans notre entourage.

Pour l'organisateur de la soirée tout en chansons et en humour, Dominic Dépelteau, du restaurant-bar Le Brasier, s'associer au Centre de prévention du suicide (CPS) de Lanaudière rejoint ses principales préoccupations. « Je connaissais personnellement Noémie-Claude et j'ai aussi perdu d'autres amis à cause du suicide, alors il s'agit d'une cause qui me touche personnellement. »

Tous s'entendent pour dire que si des familles peuvent être épargnées par un tel drame, il faut passer à l'action et faire de la prévention. « Nous voulons nous servir de la popularité de Noémie pour toucher le plus de monde possible avec une soirée rassembleuse à son image, elle qui aimait rire. C'est aussi une façon de faire passer une date qui fait mal », invite Annie- Joëlle.

Deux humoristes, un chansonnier, de l'animation, un foodtruck et des surprises vous attendent au Brasier (358 rue Notre-Dame à Repentigny) le samedi 13 mai lors d'une soirée festive en mémoire de Noémie-Claude Séguin. Les billets pour le souper-spectacle sont 40$ et pour le spectacle seulement, 15$. Les profits iront au CPS de Lanaudière. Pour information ou réservation: 450 581-8100.

Oser poser LA question

Eveline Laurin, coordonnatrice-clinique au CPS de Lanaudière, est sans équivoque: les signes précédents un suicide sont très difficiles à détecter. « On peut voir des signes de difficulté, mais on ne les interprétera pas nécessairement comme des pensées suicidaires. Ça ne saute pas aux yeux. » Pour elle, il faut prendre le taureau par les cornes et confronter la personne en détresse en lui demandant si elle a l'intention de se suicider. « La réponse peut faire peur, mais si on ne le demande pas, on ne pourra pas aider. C'est aussi un signe d'espoir pour la personne interrogée, car on représente une aide », ajoute Mme Laurin. Avec les sommes recueillies lors de collectes de fonds, l'organisme lanaudois peut poursuivre sa mission globale ou investir dans des programmes spécifiques, tels le «Passeport pour la vie», accessible au cps-lanaudiere.org et qui donne des outils à l'entourage d'une personne en détresse.

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