Alors qu'elle entame sa deuxième année au sein du programme de Techniques de travail social à Terrebonne, elle envisage déjà ses études à l'université. « En sept mois, je suis passé d'un 3^e à un 5^e secondaire », se souvient la jeune femme en ajoutant qu'elle ne serait pas passée au travers de ce processus sans le support obtenu au CJE.

« Même si je suis douée à l'école, j'avais de la difficulté à mener un projet à terme », raconte celle qui a obtenu une moyenne plus que satisfaisante lors de ses cours de niveau secondaire et qui maintient toujours une excellente cote R sur les bancs du cégep.

Adolescente, Marie-Ève consommait différentes drogues, ce qui lui a entre autres valu un séjour dans les centres jeunesse. « J'étais revendicatrice et j'avais des troubles de comportement. Je ne rentrais pas dans le cadre. »

Trop souvent absente en classe, l'établissement d'enseignement qu'elle fréquente lui montre alors la direction de la porte alors qu'elle a 16 ans. Elle raccrochera par la suite à maintes reprises à l'école des adultes pour décrocher aussitôt.

Le déclic de la maternité

Une fois devenue maman, la jeune femme décide de se prendre en main. « Avoir un enfant a réveillé quelque chose en moi et il fallait que je fasse quelque chose de ma vie », raconte celle qui est allée cogner à la porte du bureau d'aide sociale, pour ensuite aboutir dans les locaux d'Emploi Québec, puis du CJE de Repentigny, qui travaille en partenariat avec l'organisme gouvernemental.

Sur place, Mélody Fortin, intervenante psychosociale, lui fait passer une évaluation psychosociale et met en place un plan d'intervention adapté à ses besoins. Avec le programme Jeunes en Action, aujourd'hui remplacé par une initiative similaire, Départ @9, la jeune femme participe aussi à des ateliers de sensibilisation et fait du bénévolat dans des organismes communautaires de la région.

À travers son désir de justice et son propre parcours de vie, Marie-Ève Lacombe se sent interpellée par le travail social et décide alors de diriger son cheminement scolaire vers ce domaine.

« Je veux participer à la cohésion de la société, parce que notre problématique actuelle, c'est le vivre ensemble », croit-elle, à l'aube d'entamer un stage dans un organisme qui vient en aide aux personnes en situation d'itinérance dans la métropole.

Si elle a entrepris tout ce parcours vers le droit chemin pour sa fille, il n'en reste pas moins que la jeune maman de Repentigny recommande à tous les jeunes de ne pas hésiter à converger vers le CJE pour bénéficier d'accompagnement et de soutien dans leurs démarches, que ce soit pour intégrer le marché du travail, retourner aux études ou bénéficier d'orientation professionnelle. « Ce n'est pas assez connu et pourtant, c'est merveilleux. »

Le CJE L'Assomption, une ressource à découvrir

« Trop souvent, les gens voient le CJE comme un organisme qui aide à l'emploi et à la mise en page d'un C.V. C'est vrai, mais c'est tellement plus. On a un volet psychosocial, nous sommes accessibles et polyvalents: nous faisons presque du sur mesure pour chaque jeune », mentionne d'emblée Mélody Fortin, intervenante psychosociale, qui souhaite faire connaître l'éventail de services proposés aux 16 à 35 ans. Les ressources disponibles s'adressent aux décrocheurs, mais aussi aux chercheurs d'emploi et à tous les jeunes avec une problématique psychosociale. «On s'adapte aux besoins du jeune, en fonction de sa réalité. Et l'un des buts est de créer un sentiment d'appartenance pour qu'il se sente en sécurité et en confiance », continue Mme Fortin. Lorsqu'une personne se présente au CJE de L'Assomption, elle peut obtenir un rendez-vous dans la semaine pour évaluer ses besoins. Pour info: Page Facebook « Carrefour jeunesse-emploi L'Assomption – CJELA ».

Le CJE L'Assomption en chiffres (2016-2017)

-          441 nouveaux dossiers ont été ouverts

-          528 jeunes ont bénéficié de ses services

-          De cette clientèle, 45 ont profité des programmes Départ @9 et Jeunes en action

-          90 jeunes ont intégré un emploi

-          154 jeunes ont maintenu un emploi

-          28 jeunes ont intégré une formation

-          47% de sa clientèle sont des femmes et 53% des hommes