Luc Brisebois est formel: jamais il ne se serait stationné à cet endroit s'il avait su qu'il s'agissait d'un espace réservé aux personnes à mobilité réduite. Mais selon lui, la signalisation et le marquage sur le sol laissent à désirer.

« Le poteau n'est pas à la bonne place et il n'y a pas d'indication par terre », remarque celui qui dit n'avoir jamais reçu une contravention de cet ordre auparavant.

Sur place, une employée du CISSS avoue que plusieurs personnes sont embêtées lorsqu'ils se retrouvent devant cette place de stationnement et ne savent pas si elle est destinée aux personnes à mobilité réduite ou pas.

« Si ça avait été évident, j'aurais payé et pris mon mal en patience. Même qu'en premier lieu, je ne me serais pas stationné là », renchérit M. Brisebois.

Selon lui, l'espace de stationnement est une véritable «trappe à tickets». L'homme a par ailleurs l'intention de contester sa contravention et espère qu'un réaménagement ou un marquage approprié seront effectués à l'endroit problématique.

Éric Racette, inspecteur-chef au Service de police de Repentigny ne peut commenter ce cas précis, mais indique que les policiers se réfèrent à certains règlements contenus au registre de la SAAQ pour émettre ou non un constat.

Dans le Guide en matière de stationnement pour personnes handicapées publié par l'Office des personnes handicapées, on peut y lire que « le marquage au sol [n'est] pas une exigence relevant des règles de signalisation applicables aux espaces de stationnement pour personnes handicapées ».

Toutefois, dans ce même guide, des illustrations de panneaux démontrent que si le panneau de signalisation délimitant la zone de stationnement pour personnes handicapées n'est pas situé devant celle-ci, une flèche doit pointer dans la direction appropriée.

Depuis 2015, M. Racette dévoile que 18 constats ont été émis aux abords des stationnements pour personnes à mobilité réduite du Centre multivocationnel Claude-David. Le nombre de plaintes en ce qui a trait l'espace problématique n'est toutefois pas connu.

«Une erreur», affirme le CISSS

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière affirme que la Ville de Repentigny a communiqué avec lui à la fin du mois de juin afin de l'aviser que sa signalisation des espaces réservés aux personnes à mobilité réduite au centre Claude-David n’était pas conforme. La Ville ajoutait qu'en plus de cette non-conformité, elle ne serait pas en mesure d’émettre de constats d’infraction, tant et aussi longtemps que la situation ne serait pas régularisée. « Depuis cet avis, les démarches ont été entreprises afin de régler le [tout]. Ainsi, de nouvelles affiches ont été commandées et la réfection du marquage des espaces devrait être réalisée sous peu », mentionne Pascale Lamy, chef du service des communications par intérim au CISSS de Lanaudière. Elle ajoute que le CISSS a entrepris des vérifications dans l’ensemble de ses installations afin de s’assurer qu’il était bien conforme quant à cette signalisation. « Il s'agit d'une erreur. Nous sommes désolés des inconvénients causés », continue Mme Lamy en parlant du constat remis à M. Brisebois et invite l'homme à contester sa contravention.