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14 août 2017

Le directeur condamné pour fraude restera en poste, confirme le président du C.A

Manoir des Seigneurs à Repentigny

©TC Media - Stephane Gregoire Photographe

JUSTICE. Gaétan Landry, ce directeur d'un immeuble locatif pour personnes âgées de Repentigny trouvé coupable de fraude en 2015 auprès de deux organismes de la Rive-Sud, demeurera en poste pour l'entièreté de son contrat, confirme le président du conseil d'administration du Manoir des Seigneurs, Jean-Claude Bourgon.

Dans un article publié le 24 juillet, TC Media - Hebdo Rive Nord révélait que l'organisme à but non lucratif (OSBL), le Manoir des Seigneurs, qui abrite près de 90 logements abordables destinés à des personnes de 55 ans et plus, avait à sa tête un homme reconnu coupable de neuf chefs d’accusation de fraude, de production et d’emploi de faux documents, ainsi que de possession ou de trafic de documents.

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Une peine servie est une peine servie -Jean-Claude Bourgon, président du conseil d'administration du Manoir des Seigneurs

Le directeur en question, Gaétan Landry, a ainsi écopé en février 2016 d'une amende de 14 000$ à verser à l'un des organismes fraudés et d'une peine de prison de 90 jours.

« Nous ne savions pas ces informations lorsqu'il a été embauché en 2015 », se défend M. Bourgon, lui-même président du conseil d'administration depuis novembre 2015.

Il ajoute qu'une firme a été mandatée pour embaucher un nouveau directeur et que c'est ainsi que le poste a été comblé.

Selon lui, la firme a fait des vérifications d'usage avant de retenir la candidature de M. Landry. Le président ne pouvait toutefois pas confirmer hors de tout doute si des vérifications d'antécédents judiciaires avaient été réalisées.

Un homme «très apprécié»

« Ce type d'événements [les fraudes] ne peut pas se reproduire chez nous, puisque M. Landry n'a aucun accès aux comptes de banque ou réserves ou quoi que ce soit, seulement à une petite caisse qui est balancée tous les mois avec des factures à l'appui. Il n'y a aucun risque que cet événement ne se reproduise », justifie M. Bourgon.

Une rencontre fermée

Le président avance aussi que la majorité des locataires a été rencontrée il y a deux semaines pour faire le point sur la situation à l'occasion d'une réunion qui a duré deux heures. Seuls les locataires étaient admis à cette rencontre, ce qui a été décrié par le fils d'un résident qui aurait aimé y prendre part compte tenu de l'âge avancé de son père.

Au terme de cette réunion, la moitié de la salle se serait levée et aurait quitté insatisfaite des réponses apportées, toujours selon le fils d'un locataire.

« C'était strictement réservé aux locataires car c'est avec eux qu'on fait affaires, confirme le président. On les a informés qu'il n'y a pas de problème pour personne, que la vie continue, que tout est beau et qu'il n'y a aucun risque de rien. »

« Une peine servie est une peine servie », a martelé Jean-Claude Bourgon en se référant au mandat que continuera de remplir M. Landry à la tête de l'OSBL de Repentigny.

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