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06 septembre 2017

La fébrilité s’installe en République dominicaine en attendant Irma

OURAGAN. « Je ne sais pas à quoi m’attendre, affirme Sylvain Durocher, ce pompier charlemagnois qui est en direct de la caserne de Punta Cana-Veron en République dominicaine. J’ai peur. Mais un vieux chef un jour m’a dit qu’un pompier qui n’a pas peur, c’est un pompier dangereux. Je ne serai donc pas dangereux pour les deux prochains jours. »

À quelques heures de l’arrivée de l’ouragan Irma sur les côtes de la République dominicaine, les intervenants d’urgence du pays se reposent. Préparés au pire, ils attendent avec fébrilité le début du déluge anticipé.

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« Les vents se lèvent progressivement, explique le capitaine du Service incendie de Repentigny et capitaine instructeur du Corps des pompiers de Punta Cana-Veron. Maintenant, c’est tout le pays qui est en code rouge. Il n’y a pas encore de pluie. »

Même si Irma a quelque peu dévié de sa trajectoire mercredi après-midi, elle devrait tout de même frôler le nord et l’est de l’île jeudi. Ce sont donc 17 provinces de ce pays des Caraïbes qui sont en état d’alerte « code rouge ».

« Le problème de la situation actuelle, c’est la force des vents, précise le pompier de 21 ans d’expérience. L’accumulation d’eau nous fait aussi craindre le pire. »

En effet, les météorologues estiment les vents d’Irma à un peu plus de 295 km/h. La République dominicaine devrait recevoir de 300 à 400 mm de pluie en peu de temps.

Le calme avant la tempête

Malgré une fébrilité palpable, la population est relativement calme.

« Les gens sont sereins, remarque M. Durocher. Comme ils sont extrêmement catholiques, les gens s’en remettent à Dieu. Mais il y en a toujours des gens qui n’y croient pas. C’est problématiques pour nous [les intervenants d’urgences]. Ils continuent leur occupation normale. C’est spécial. »

Pour cette raison, un couvre-feu sera imposé à tous les habitants et les commerces dès mercredi soir à 19h.

« Les rues seront vides, assure M. Durocher. Ce sera plus sécuritaire. Le gouvernement a aussi tout réquisitionné pour les besoins. C’est la loi ici. Les équipements sont donc tous disponibles maintenant. »

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