« On a vraiment conçu cet album-là pour la scène […] c’est festif d’un bout à l’autre. Je pense que ce sera toujours la mission de Kaïn, tant et aussi longtemps qu’il va y avoir des gens qui vont vouloir entendre parler de nous autres : une mission festive et rassembleuse. Donc, on s’amuse comme les kids qu’on était au début de l’aventure », lance d’entrée de jeu Steve Veilleux.

Alliant les succès marquants de leurs huit albums aux nouvelles chansons fraîchement enregistrées, Kaïn propose un spectacle très festif qui s’inscrit en continuité avec le style qu’apprécient les fidèles de la formation depuis plus de deux décennies. En effet, les années ne sauraient avoir raison de cette énergie qu’on attribue à la jeunesse, mais qui s’accroche à chacun des membres de Kaïn. « On s’est toujours efforcé de préserver farouchement notre naïveté, autant dans l’écriture des chansons, que dans le studio d’enregistrement, qu’à quelques minutes de monter sur scène. On demeure avec un cœur excessivement gamin et je pense que la sincérité derrière ce qu’on fait a toujours été assez contagieuse. C’est probablement ce qui explique qu’on est encore là et qu’il y a encore plein de gens dans les salles de spectacle et dans les festivals », mentionne l’auteur-compositeur-interprète.

Le plaisir d’écrire

Si sa plume a évolué avec l’âge, Steve Veilleux se dit toujours inspiré par la philosophie véhiculée dans la musique country; musique qui a bercé son enfance. Sa poésie rurale du quotidien, tel qu’il définit l’essence de ses textes, il prend néanmoins un plaisir de plus en plus grand à la composer. « On est très loin des premières années où écrire était presque le mal nécessaire; ce qui venait en dernier dans la création. Avec les années, c’est devenu ce que je préfère. Je travaille beaucoup autour de ça. Je laisse souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant d’accoucher d’un texte. »

Il n’est pas pour autant amer avec aucune de ses créations. « Il n’y a pas de chansons que je ne réécrirais pas aujourd’hui, parce qu’il a fallu que je passe par là pour me rendre où je suis dans mon art aujourd’hui… et je parle aussi au nous, pour Kaïn. […] On a pris certains détours, mais il fallait les prendre. Si on ne prend pas de détours, on se prive de plein de beaux paysages. »

Pas question de s’assagir !

Certes, ni Steve Veilleux ni ses pairs de la formation Kaïn n’aspirent à la sagesse. Une bonne nouvelle pour les fans qui se sont laissés envoûter, de génération en génération, par le plaisir et la passion contagieuse de ces complices musicaux. La complicité, d’ailleurs, et le plaisir naïf enfantin sont toujours bien présents; des incontournables pour que perdure le band, selon le chanteur. C’est d’ailleurs dans cet esprit que le groupe a pris un grand tournant après ses 15 premières années d’existence. Si Steve Veilleux et le bassiste Éric Maheu tiennent le fort depuis les tout débuts, d’importants changements sont survenus dans la formation il y a environ 8 ans. « Les boys sont arrivés, dont John-Anthony Gagnon-Robinette, notre guitariste qui s’est joint à nous. Il a apporté un super beau vent de fraîcheur. Ça nous a fait vraiment du bien, pas seulement musicalement, mais individuellement aussi. Il s’agit d’un tournant important et salutaire pour nous. »

C’est cette énergie débordante que reflètent en quelque sorte les nouveaux titres, plus vibrants que jamais, que propose Kaïn. Parmi les nouvelles chansons que pourra entendre le public le 23 mars prochain, on compte entre autres le succès titre de l’album El Grande Torpedo et 3h30; des coups de cœur de leur auteur. « Ce sont des chansons très « groovy », très festives. Ce sont toujours de bons moments de show », confie le chanteur. Enfin, l’inévitable Embarque ma belle, de même que de nombreux autres classiques raviront les oreilles des nostalgiques. « Je pense qu’on va toujours la jouer, jusqu’à la fin de Kaïn, dit Steve Veilleux au sujet d’Embarque ma belle. Il y a rarement deux succès [comme celui-ci] dans une carrière. On continue de la jouer avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance. » À l’aube du 25e anniversaire de Kaïn en 2025, « que de belles possibilités » s’ouvrent au groupe encore pimpant de vie et d’ambitions.