«J’entends beaucoup de préjugés à propos des concours de Miss: ‘‘les filles n’ont rien dans la tête, ce ne sont que des concours de beauté…'' Mais c’est beaucoup plus que ça, partage Emmy-Kayrïsha. C’est une occasion de défendre ses valeurs et de mettre de l’avant un sujet qui nous tient à cœur. Ce n’est pas que la beauté qui compte, mais ce qu’on a à l’intérieur.»      

Étudiante en technique juridique au Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption, la Repentignoise de 19 ans en est à sa première participation au concours Miss Canada. En décembre dernier, elle terminait demi-finaliste au concours Miss Québec. C’est à la suite de cette expérience qu’elle a décidé de s’inscrire au concours Miss Canada et ce, malgré sa timidité. «J’ai décidé de m’essayer comme ça, pour l’expérience, et pour me faire des nouveaux amis», indique-t-elle.

L’égalité pour tous

La jeune femme d’origine haïtienne attend avec hâte le grand jour de la finale, prévue le 4 mars. Ce gala sera le point culminant de cinq jours d’activités organisées pour les 19 finalistes du concours. «Nous irons au spa, au restaurant… on a aussi des entrevues. Pendant le séjour, nous serons évaluées sur notre esprit d’équipe, notre camaraderie et sur notre façon d’interagir avec les autres. Lors du gala du samedi, nous avons une présentation à faire sur scène, devant les juges, qui compileront l’ensemble des notes à la fin.»

Si Emmy-Kayrïsha repart avec la couronne, elle sera appelée à devenir l’ambassadrice d’une cause qui lui tient à cœur. «Je suis quelqu’un de pacifiste. Je souhaite l’égalité pour tous; côté humain, environnemental et animalier. Notre planète est en train de se détériorer et si on ne fait pas quelque chose vite, ça pourrait être grave. Chaque personne doit faire sa part…»

Par ailleurs, la Repentignoise a eu l’occasion de visiter son pays d’origine l’année dernière. Emmy-Kayrïsha est née au Québec. Ses parents ont immigré dans la Belle Province alors qu’ils étaient très jeunes. Elle n’avait donc jamais eu la chance de retourner à ses racines à ce jour. «Ce fut un choc de culture. C’est vraiment différent de la vie que l’on mène ici. Le fait que ça soit un pays plus pauvre, ça m’a permis d’apprécier et de chérir ce qu’on a chez-nous», termine la jeune femme.

Soulignons qu’il est possible pour le public d’encourager une candidate Miss Canada en votant pour elle sur le site Web du concours. Ces votes compteront pour un certain pourcentage de la note des finalistes. Info: misscanada.org