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05 février 2017

Avant la prochaine «brosse alimentaire»

Groupe de soutien

©Photo Depositphoto

NOURRITURE. Toujours méconnu et incompris d'un grand nombre de personnes, un groupe d'individus se réunit chaque semaine dans une salle communiquant avec l'église Assomption-de-la-Sainte-Vierge. Leur but : parler de leur maladie et de leur dépendance envers la nourriture pour éviter leur prochaine «brosse alimentaire.»

Le regroupement de ces individus, nommés les Outremangeurs anonymes (OA), tient des réunions hebdomadaires qui sont calquées sur un groupe combattant pour un but semblable et plus populaire, les alcooliques anonymes (AA).

Lors de chaque séance, une grande portion du temps est consacrée à un témoignage d'une personne qui raconte sa relation avec la nourriture.

Lors du passage de l'Hebdo Rive Nord, l'un des termes dominants a été la «brosse alimentaire.»

«Par exemple, quand je vivais une journée de grand stress, je pouvais m'arrêter au dépanneur et acheter sept barres de chocolat que je mangeais sur la route et je soupais ensuite normalement une fois que j'étais à la maison. J'outremangeais toujours en cachette et après je pouvais passer deux jours sans manger, car je m'en voulais», raconte une membre d'OA.

Si elle n'a pas vécu personnellement ces expériences, elle raconte que certaines personnes peuvent même aller jusqu'à manger de la nourriture congelée ou avariée pour combler leur besoin de manger.

C'est pourquoi il est davantage question de maladie que d'un simple manque volonté, selon OA. C'est également la raison pour laquelle l'entraide et la fraternité qui règnent dans les groupes peuvent aider des personnes en détresse.

«Les gens pensent que c'est une question de volonté. Même mon conjoint ne comprend pas, il ne m'a jamais vu grosse. J'outremangeais en cachette. Je mangeais correctement lorsque j'étais avec d'autres gens et je consommais énormément lorsque j'étais seule par la suite», se souvient-elle.

Il est par ailleurs important de mentionner que les OA ne proposent pas de régime. Dans les faits, ce sont dans bien des cas des gens qui ont aligné une série de régimes qui se retrouvent dans le groupe.

Alors que tout allait bien durant le régime en question, les choses pouvaient se gâter juste après la date de fin, jusqu'au prochain régime.

Maintenant que les choses vont mieux depuis quelques années dans son cas, la femme présente à la rencontre avoue qu'elle a dû éliminer progressivement des aliments de son garde-manger.

«À l'épicerie, je ne vais plus dans les rangers où il y a les croustilles, le chocolat et la liqueur. Je me suis rétablie en me détachant de certains aliments lentement. Je compulsais dans beaucoup d'aliments qui n'étaient pas bon pour la santé», explique la dame qui souhaite rester anonyme.

Soulignant que chaque cas est unique, elle ajoute qu'elle aime mieux ne plus consommer certains aliments, plutôt que d'y aller à petite dose. Certains peuvent trouver cette approche sévère, selon elle.

«C'est comme lorsqu'on arrête de fumer. On ne leur dit pas d'en fumer une juste une fois de temps en temps. Le risque est moins grand en n'y retouchant plus. C'est certain que c'est plus difficile au début, par contre», enchaine-t-elle.

Celle qui s'implique depuis quelques années dans le mouvement souligne l'importance de la fraternité dans le processus. Les OA soulignent également que chaque cas est différent et que parfois il faut assister à plus d'une rencontre pour trouver un témoignage qui ressemble à son histoire.

Pour plus d'informations, vous pouvez composer le 450 585 3477. Les réunions se font les lundis à 10 h, au 385, rue St-Pierre.

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