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21 mars 2017

Le RANCA souffle ses 15 bougies à L'Espace Comptoir

Une activité-bénéfice festive et essentielle pour les aidants naturels

©Photo TC Media - Stephane Gregoire

ORGANISME. Il y en a eu du chemin parcouru pour le Regroupement des aidants naturels du comté de L'Assomption (RANCA), mais reste que si la reconnaissance est plus grande aujourd'hui de la part de la population, celle des gouvernements tarde toujours, croit Caroline Vadeboncoeur, coordonnatrice de l'organisme qui lancera les festivités de son 15e anniversaire le mercredi 5 avril.

Lors de cette journée particulière, l'organisme de la région qui soutient les aidants naturels invite la population à dîner ou souper au restaurant L'Espace comptoir de Repentigny, qui fera don de 10 $ par repas sélectionné de son menu spécial au RANCA.

©Photo TC Media - Alexandre Faucher

Caroline Vadeboncoeur a travaillé pendant six ans sur le dossier de la nomination du saint frère André comme patron des aidants naturels du Canada.

Une prise de conscience doit se faire sinon nous nous buterons à un véritable problème de société d'ici cinq ans. C'est une réalité qui va éclater dans le système de santé -Caroline Vadeboncoeur, coordonnatrice au RANCA

« On ne sait pas à quel point il y a d'aidants naturels, mais il y en a de plus en plus. Ils font ça dans l'oubli et j'aimerais contribuer à faire connaître cette cause et l'implication des aidants, pour qui ce n'est souvent pas un choix », partage Joanie Desroschers, propriétaire de L'Espace comptoir.

L'année dernière, une campagne de financement similaire avait permis à l'organisation d'amasser 2 715 $ lors d'une journée toute en gastronomie qui s'était tenue au restaurant La Piazzetta.

« Notre budget n'a été augmenté que de 2 500 $ en 10 ans par le gouvernement provincial. Donc, on voit que le gouvernement n'est pas pressé de soutenir les aidants et ceux qui les appuient. On parle de la cause, mais c'est tout ce qu'on fait », se désole Mme Vadeboncoeur qui explique ainsi que les activités de financement sont donc essentielles au fonctionnement du RANCA.

En raison du financement limité, l'offre de répit qui est mise à la disposition des aidants est aussi compromise, ajoute-t-elle.

Une inaction qui perdure

« Il est grand temps de voir un éveil concret et que le travail si précieux des aidants soit reconnu », lance la coordonnatrice qui s'inquiète du sort d'une génération si rien n'est fait pour valoriser la tâche colossale accomplie par ces gens qui restent dans l'ombre.

Caroline Vadeboncoeur est en poste depuis huit ans et a vu les gouvernements se succéder et se passer la pierre chaude lorsqu'il est question de soutenir la cause qui lui est chère.

«Une prise de conscience doit se faire sinon nous nous buterons à un véritable problème de société d'ici cinq ans, prévoit-elle. C'est une réalité qui va éclater dans le système de santé.»

Malgré les récentes démarches de la députée de Repentigny, Lise Lavallée, et avant elle, de Marguerite Blais, autrefois ministre responsable des Aînés, rien ne bouge dans le domaine des proches aidants.

« Personne n'est à l'abri de devenir aidant ou aidé », conclut celle qui est parvenue à faire nommer le frère André patron des aidants naturels au Canada à l'automne dernier après six ans de démarches acharnées.

Le mercredi 5 avril, de 11 h à 22 h, le restaurant Espace Comptoir situé au 465, rue Notre-Dame à Repentigny offrira une journée consacrée aux aidants naturels. Chaque client fera don de 10 $ au RANCA en choisissant un plat du menu spécial au coût de 13,95 $. Billets en vente au bureau du RANCA. Réservation au restaurant au 450 704-3200. Pour information: Caroline Vadeboncoeur au 450 657-0514.

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