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Journée des femmes

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05 mars 2024

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Un puissant mouvement de libération féminine signé Emma Dunn

Lettre ouverte

Je suis plus que

©Photo gracieuseté - Andréanne Gauthier

Saskia Thuot, Lulu Hugues, Kim Richardson, Tyo et Marie-Claude Barrette ont posé en lingerie pour la cause.

Depuis 20 ans maintenant, l’entrepreneure Emma Dunn est aux premières loges pour observer les traces laissées par les commentaires désobligeants adressés aux femmes. Questionnements, remises en question, effritement de l’estime personnelle, effacement; les répercussions des étiquettes accolées aux femmes sans leur permission peuvent être dévastatrices. C’est en réponse à cette réalité insensée que la propriétaire de la Lingerie Emma, à Repentigny, a rédigé une lettre ouverte afin de crier haut et fort : « Je suis plus que! » ces étiquettes qu’on m’attribue et que je n’ai pas choisies.  

« Je suis plus que mon âge, je suis plus qu’une maman, je suis plus que mon corps abîmé, je suis plus que mon talent ou ma vocation professionnelle, je suis plus que la belle fille », désire faire entendre Emma Dunn. Ayant le privilège d’entrer dans l’intimité des femmes, l’entrepreneure confie avoir été troublée par des histoires choquantes rapportées par ses clientes. « J’ai des femmes qui me disent qu’elles ne s’aiment plus au niveau de leur corps parce qu’elles ont pris du poids, à cause de la ménopause, à cause des grossesses. Ça fait partie de mon quotidien », se désole-t-elle. Au fil du temps, un besoin criant, celui de libérer la femme, a grandi en elle. C’en était assez des « t’es trop vieille », « t’es trop grosse », « t’es pas assez féminine », « t’es hystérique » et autres étiquettes invisibles trop souvent plantées dans la tête des femmes par leur proche entourage, s’est-elle convaincue.

Au nom de la liberté

C’est donc pour souligner le 20e anniversaire de son entreprise qu’Emma Dunn a voulu frapper un grand coup en s’entourant de femmes influentes afin que son cri du cœur trouve écho auprès du plus grand nombre. Ses choix se sont arrêtés sur des femmes qui partagent sa fougue, ses valeurs, et surtout son désir d’aider la femme à développer et entretenir son amour propre en dépit de la pression sociale et des standards qu’on tente de lui imposer.

Solidaires à la cause, ce sont Tyo, Saskia Thuot, Lulu Hugues, Kim Richardson et Marie-Claude Barrette qui se sont prêtées au jeu en posant en lingerie pour propulser le mouvement libérateur « Je suis plus que! ». Grâce à l’appui de ses complices, Emma Dunn a pu rejoindre des millions de femmes en février et susciter les témoignages de milliers d’entre elles.

« #JeSuisPlusQue une intense-émotive-un-peu-fêlée qui porte sur ses épaules le poids d'une charge trop mentale. #JeSuisPlusQue celle qu'on croit plus forte, qui "semble" n'avoir besoin de rien ni de personne... », a affirmé Martine sous la publication de Lingerie Emma.

« #Jesuisplusque la maman au ventre ravagé par ses grossesses. L'été dernier, après 22 ans à le cacher aux yeux des autres, j'ai décidé avec beaucoup de courage et d'encouragement de le dévoiler. J'ai osé le bikini. Je me suis sentie belle et accomplie », a pour sa part partagé Mélanie.

Emma Dunn

©Photo gracieuseté - Andréanne Gauthier

Emma Dunn invite les femmes à se défaire de leurs étiquettes invisibles à afficher leurs 1001 facettes sans retenue.

Un appel à l’authenticité

Touchée par les innombrables commentaires générés par la campagne, Emma Dunn a vite pris conscience qu’elle était loin d’être seule à entretenir des frustrations et à porter les marques des étiquettes qu’on lui a un jour attribuées. Ambitieuse et visionnaire, Emma Dunn a en effet longtemps porté contre son gré les étiquettes de la « trop jeune » ou de la « pas capable » pour réussir en affaires. « À 35 ans, je suis dans le « je-m’en-foutisme ».  À 18 ans, je n’avais pas cette pensée, mais aujourd’hui je sais quelles sont mes valeurs et ce que je vaux. Il faut s’arrêter à ça… « Je suis plus que », ça veut tout dire », a-t-elle envie de dire aux femmes qui liront sa lettre.

Ayant choisi des « femmes qui ont du chien, qui n’ont pas peur de dire ce qu’elles pensent et qui expriment leurs idées avec des propos justes », Emma Dunn a espoir que ses mots feront leur bout de chemin; qu'ils en inspireront plus d’une à décoller les étiquettes qui ne leur reviennent pas et à oser se montrer sous leur vrai jour.

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