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22 août 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Mission Tanzanie pour une physiothérapeute d’ici

Un legs de connaissances

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

HUMANITAIRE. Valérie Gendron en est à ses derniers préparatifs avant le grand départ… Du 16 octobre au 4 novembre prochain, elle quittera sa clinique de Repentigny en direction de l’Afrique. Accompagnée de trois autres physiothérapeutes du Québec, elle prendra part à la Mission Tanzanie 2017, un projet chapeauté par l’organisme Terre sans frontières.  

Valérie songe à ce voyage depuis ses études universitaires. Elle y voit une occasion de vivre une expérience sans pareil, en plus de partager ses connaissances avec des professionnels à l’étranger. «Cette année était le bon moment. J’avais envie de relever un défi et la mission de l’automne 2017 correspond à mes compétences», souligne-t-elle.

Développement des connaissances

Lors de son séjour, Valérie et ses trois collègues seront appelées à travailler conjointement avec les physiothérapeutes locaux. «Le but premier de la mission est d’aider au développement des connaissances des thérapeutes. Là-bas, il y a très peu ou pas de formation continue offerte aux professionnels. De plus, ils n’ont pas accès à des ressources, que ce soit papier ou web. Après l’Université, on peut dire qu’ils sont laissés à eux-mêmes.»

La situation est bien différente d’ici, alors que les physiothérapeutes ont un nombre minimum d’heures de formation à respecter. Ils se tiennent ainsi constamment à niveau et demeurent à l’affût des nouvelles techniques de traitement.

«Le niveau de physiothérapie de la Tanzanie est considéré de vingt à trente ans inférieur à ici. Il y a du chemin à rattraper», appuie Valérie.

La physiothérapeute de Repentigny souhaite donc présenter des techniques qui sauront perdurer dans le temps à ses collègues africains. «Il existe plusieurs approches en physiothérapie, dont certaines qui impliquent beaucoup le patient et qui permettent d’accélérer le processus. Je le dis moi-même souvent à mes patients; "je vous traite une ou deux fois par semaine, alors que vous êtes avec vous-même 24h sur 24".  Alors si l’on peut impliquer le patient dans sa réadaptation, ça donne plus de résultats.»

Valérie espère également conscientiser ses collègues à développer leur esprit d’analyse. «À l’école, on apprend des techniques, mais en pratique, on ne peut pas appliquer une recette. On doit être capable de tirer des leçons de certains traitements que l’on fait et faire des parallèles entre les patients. De plus, plus on a un diagnostic précis au début, plus il est facile d’avoir un plan de traitement.»

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

La physiothérapeute de Repentigny souhaite présenter des techniques qui sauront perdurer dans le temps à ses collègues africains.

Le niveau de physiothérapie de la Tanzanie est considéré de vingt à trente ans inférieur à ici -Valérie Gendron, physiothérapeute  

Cas sévères

Le nombre de professionnels sur place est également un enjeu de l’autre côté de l’océan. «Il y a un manque incroyable. Au Québec, nous sommes environ 5 000 physiothérapeutes pour huit millions d’habitants. En Tanzanie, ils sont 350 physiothérapeutes pour 49 millions d’habitants.»

Considérant les besoins immenses, Valérie sera probablement appelée à se pencher sur des cas différents de ceux qu’elle rencontre à Repentigny. Celle qui se spécialise en orthopédie externe ne s’attend pas à rencontrer des entorses de chevilles, par exemple.

«Je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre les entorses au sérieux, mais je m’attends à traiter des cas plus sévères et de toutes sortes. Là-bas, les physiothérapeutes font de tout; orthopédie, neurologie, cardio respiratoire, rhumatologie, pédiatrie, gériatrie, amputé…»

Cliniques mobilisées

Valérie et ses collègues aventurières sont heureuses de pouvoir compter sur le support de l’ensemble du réseau des cliniques Action Sport Physio. On y compte 20 adresses en tout, dont celle de Repentigny, où Valérie travaille. «Cette semaine, il y a un dollar par traitement de physiothérapie qui est versé à notre mission.»

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

Cette semaine, chaque clinique Action Sport Physio verse un dollar par traitement à la mission.

Chaque physiothérapeute doit prévoir un budget individuel d’environ 7 000 $ pour prendre part au voyage. Valérie a d’ailleurs effectué différentes campagnes de financement afin d’amasser des sous.

Il est possible d'encourager Valérie Gendron et son équipe via le terresansfrontieres.ca

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