« C'est vraiment l'âme des gens qui me fait vibrer », décrit l'artiste originaire de Repentigny lorsqu'il est interrogé sur ses inspirations.

Non, il n'est pas groupie, même s'il a déjà reproduit les traits de Dédé Fortin, de Marilyn Monroe, de Bob Marley ou encore de Jean Leloup sur des grands formats.

«Ce sont des humains qui ont marqué l'imaginaire et qui nous parlent encore aujourd'hui », continue-t-il en songeant à ses portraits de style très pop art et réaliste.

Montrer le côté sombre de ces grands noms du monde artistique, c'est un peu ce que tente l'homme autodidacte à travers les touches de noir qu'il laisse sur le papier. « Le noir et le blanc m'interpellent, car en voyant l'œuvre, on peut créer soi-même la couleur.»

Une histoire de famille

Déjà, enfant, Jean pouvait compter sur les conseils de son grand-oncle, le défunt peintre Guido Molinari, qui a laissé une trace importante dans le paysage de l'art abstrait.

Si le dessin constitue son premier amour, aujourd'hui il a appris à manipuler divers matériaux dans le but de créer un univers où l’art et le design se côtoient parfaitement.

Chaque petit trésor qui se cache dans sa quincaillerie peut prendre part à une aventure artistique, croit-il. « Quand j'étais petit, j'avais un petit carré avec des vis qui pouvait prendre différentes formes et je m'en suis inspiré », explique Molinari pour qui les vis, les clous et le fil deviendront de l'art.

Après plus d'un mois de travail, entre lequel il se plaît à sauter du fusain à la perforation sur un canevas de 24 x 36, il dévoile ses pièces où le relief est seul maitre à bord.

À L'Assomption, Jean Molinari invite le public à découvrir 15 œuvres à couper le souffle, dont Asia, cette dame aux 9500 clous et 8 km de fil, qui défient toute originalité et notion de minutie.