Un vitrail pour une bonne cause

L'artiste remettra 50% du prix de vente à une fondation

ARTS. Chaque vitrail que conçoit Jacques Venne raconte une histoire. L'année dernière, il mettait en lumière les dessous de la crise en Syrie en reproduisant la triste fin du petit Alan. Aujourd'hui, il dévoile l'exposition « L'Homme et son univers », du 13 mars au 16 avril, dans le hall du Théâtre Hector-Charland.

Le Repentignois y exposera près de 25 œuvres et propose aux acheteurs de verser 50% du prix de vente de ses vitraux à une fondation de leur choix. Ses pièces se détaillent entre 400$ et 3000$.

©gracieuseté Jacques Venne

Jacques Vienne vient de terminer son vitrail La traversée de sang.

Je me sers de l'art pour montrer aux gens qu'on peut prendre position et raconter des histoires. C'est pour cela que je souhaite montrer mes œuvres le plus possible -Jacques Venne, artiste

«Je me sers de l'art pour montrer aux gens qu'on peut prendre position et raconter des histoires. C'est pour cela que je souhaite montrer mes œuvres le plus possible», évoque celui qui partage son quotidien entre son atelier de Sainte-Agathe-des-Monts et de Repentigny.

M. Venne estime que le vitrail apporte de la beauté, de la lumière et de la clarté à une pièce et invite les gens à se regrouper pour se procurer une de ses œuvres qui égaiera leur lieu de travail, par exemple.

Des messages cachés

Sa plus récente création, La traversée de sang, met en relief un ciel sombre qui surplombe une mer agitée et des voiliers. « Il serait tentant de penser à une traversée magique entre un monde dans les nuages […] il y a une autre interprétation beaucoup moins rose mais très touchante, celle de milliers d'individus qui, prisonniers de situations désastreuses dans leur pays en guerre, guérilla ou sous la gouverne d'un tyran oppresseur, veulent fuir vers un monde meilleur», détaille-t-il.

L'homme qui a par ailleurs été conseiller municipal indépendant à L'Assomption dans les années 80 se défend toutefois d'être un artiste à saveur militantiste, mais reconnait que toutes ses œuvres racontent des histoires ou cachent des messages.

« Il y a souvent un double sens dans mes pièces. Je veux montrer que le vitrail peut transmettre des messages qui ne sont pas religieux. J'ai besoin de communiquer autre chose aux gens. Je peux composer un tableau qui veut tout dire par lui-même, mais qui peut avoir un tout autre sens dans son association avec un, deux ou trois autres.»

Lors de son exposition à L'Assomption, l'artiste proposera des fondations reconnues aux acheteurs, mais est ouvert à l'idée que ces derniers versent la moitié du prix de l'œuvre à l'organisme de leur choix.

Une rencontre avec l'artiste aura lieu le samedi 18 mars, de 15h à 19h, dans le hall du Théâtre Hector-Charland de L'Assomption. Les vitraux y seront exposés du 13 mars au 16 avril

Un autre vitrail signé Jacques Venne et qui sera mis en vente lors de son exposition dans le hall du THC.

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