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08 mars 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Gisèle Côté offre la musique en cadeau

Des séries de concerts originales

©Photo gracieuseté

JOURNÉE DE LA FEMME. Parce que plusieurs croient à tort que la musique classique n’est pas pour eux, Gisèle Côté s’affaire à démocratiser ce style en proposant des séries de concerts originales. Entretien avec celle qui occupe le poste de directrice générale et artistique à l’ARAMUSIQUE.

Il y a trois ans, Mme Côté acceptait de relever le défi que lui proposait l’ARAM en reprenant les rênes de l’Association qui veille à faire rayonner la musique de concert dans la région. En changeant l’appellation ARAM pour ARAMUSIQUE, en janvier 2014, son équipe et elle donnent à l’organisme un nom plus évocateur de sa mission.

Ce changement marque également l’arrivée de Mme Côté dans la MRC de L’Assomption; cette dernière ayant grandi à Montréal. Au fil des événements, elle tisse des liens avec la communauté d’affaires, définissant sa place en tant que femme engagée dans le milieu culturel. «Il y a beaucoup de femmes qui travaillent en culture de nos jours. C’est un domaine qui nécessite une certaine sensibilité», souligne Mme Côté.

La situation était bien différente à ses débuts, dans les années 80. «Il y avait beaucoup d’hommes dirigeants. Les femmes n’étaient pas considérées comme elles le sont maintenant. Aujourd’hui, je connais plusieurs femmes à la tête d’organismes culturels ou de formations musicales, comme à l’OSM, par exemple (NDLR: Madeleine Careau est chef de la direction).

Du côté des musiciens, la directrice n’accorde aucune importance au genre des candidats. Lorsqu’elle sélectionne des participants pour sa programmation, elle les choisit en fonction de leur talent. «Ce qui prime, c’est l’excellence. On peut transporter le public n’importe où si on lui présente l’excellence. Je mise sur l’originalité. Je souhaite que les artistes parlent au public.»

Nous n’avons plus de musique dans nos écoles. Tant qu’on ne la remettra pas à l’école, à la radio et à la télé, on ne pourra pas parler d’accessibilité pour tous. -Gisèle Côté, directrice générale de l’ARAMUSIQUE

La musique dans nos écoles

Au cœur des préoccupations de Mme Côté se trouve l’accessibilité à la musique pour l’ensemble de la population. La directrice de l’ARAMUSIQUE se désole de voir les coupes dans le domaine de la culture.

«Si les gens croient que la musique classique s’adresse à une classe sociale en particulier, c’est parce qu’ils ne la connaissent pas. Nous n’avons plus de musique dans nos écoles. Tant qu’on ne la remettra pas à l’école, à la radio et à la télé, on ne pourra pas parler d’accessibilité pour tous.»

Pour Mme Côté, la musique témoigne des émotions sur lesquelles il est parfois difficile de mettre des mots. «Quand je ne file pas, j’écoute du Bach. Bach est un musicien qui construit. C’est comme construire une maison… ça monte, ça monte… Quand on écoute du Bach, ça nous consolide, ça nous rassure, ça fait du bien. Et les gens sont privés de ça.»

Celle qui pratiquait le piano dès l’âge de trois ans avoue se considérer comme étant chanceuse. «Je réalise que j’ai été gâtée. Enfant, mes parents m’amenaient à la Place des Arts ou au théâtre..» L’automne dernier, Mme Côté a eu l’occasion d’inviter une classe d’enfants défavorisés à un de ses concerts. «Là, je me sens utile. En tant que femme, j’ai besoin de me sentir utile dans mon travail.»

Souvent, à la fin d’un concert, Mme Côté demeure à la porte pour recueillir les commentaires du public. Chaque fois, elle se réjouit de constater à quel point les spectateurs qui en étaient à leur première expérience musicale sont comblés.

«Les gens sont toujours étonnés de voir comment ils peuvent aimer la musique classique ou même l’opéra. C’est surprenant. Ils ne sont pas habitués, donc ils ont peur. C’est comme goûter à des escargots ou à des huîtres. Dès le départ, ils se disent qu’ils n’aimeront pas ça.»

La directrice convie par ailleurs les néophytes en la matière (et les amateurs de concerts aussi), au spectacle «Chansons marines», le 11 mai prochain, à l’Église de la Purification à Repentigny. À découvrir: une formation de sept hommes, s’accompagnant tantôt au violon, tantôt à la flûte, et mettant de l’avant l’instrument de prédilection des marins, la voix.

Info: aramusique.org

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