« Ma mère s'y attendait, car elle a été sur les lieux et elle a vu tout ce qui a été déployé et on a bien vu qu'ils étaient à cours d'indices », se désole Krystel Larivière, l'une des trois filles de l'homme qui manque à l'appel et qui a été vu la dernière fois à Joliette.

Après avoir érigé un poste de commandement la semaine dernière au bureau de la SQ de la MRC de la Matawinie, un hélicoptère a aussi survolé le secteur où a été retrouvé le véhicule de marque Subaru de M. Larivière et des agents ont patrouillé les alentours en véhicule tout terrain.

« Les recherches n'ont même pas duré une semaine », continue la jeune femme, qui garde toujours espoir de revoir son père vivant.

« Il peut être juste un peu plus loin du périmètre de recherches établi », croit-elle.

En fin de semaine prochaine, les bénévoles de l'Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage devraient poursuivre les recherches accompagnés de chiens pisteurs aux abords de la rivière.

Il ne sait pas nager

La boîte à lunch et un soulier de l'homme disparu ont été retrouvés tout près de son véhicule, en ligne droite vers le cours d'eau, ce qui pousse les autorités à croire que Bernard Larivière serait tombé dans la rivière, affirme sa fille.

« Pas moi, ce n'est pas le feeling que j'aie. Oui, son cerveau a défailli cette journée-là, mais il a eu certains réflexes, comme barrer les portes de sa voiture en sortant et mettre des planches sous ses roues pour tenter de se sortir de là. Il ne savait pas nager alors il ne serait pas allé dans l'eau, il ne se serait pas aventuré là. »

Rappelons que les heures précédant sa disparition, l'homme de 59 ans avait eu d'importants maux de tête, des vomissements et était confus. Plutôt que de se rendre à Longueuil sur son lieu de travail, il se serait rendu dans le nord de Lanaudière, où il a été intercepté par des policiers alors qu'il roulait en sens contraire dans une rue du centre-ville de Joliette, avant de disparaître.

Pour la jeune femme enceinte de 33 semaines, son père était aussi un homme persévérant et déterminé. « Il ne se serait pas laissé mourir.»

La fille de Bernard Larivière demande aux gens demeurant aux abords de la rivière Ouareau de demeurer vigilants, puisque le moindre indice pourrait relancer les recherches.

« Oui, ça fait deux semaines qu'il est disparu, mais je m'accroche à l'espoir, car tout est possible. »

Bernard Larivière mesure 1,78 mètre, pèse 82 kg, a les cheveux bruns et les yeux pers. Il portait un jeans, une chemise noire et des lunettes lorsqu'il a été aperçu la dernière fois. Si vous l'apercevez, veuillez composer le 911.