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07 février 2017

Tué par une arme artisanale ?

JUSTICE. L'homme de 31 ans de L'Assomption décédé après avoir été criblé de balles devant chez lui en juin 2013 dans ce qui pourrait être un règlement de compte aurait été tué par une arme artisanale retrouvée sur les lieux par les policiers.

« L'arme n'a pas de marque, pas de modèle et pas de numéro de série. Ça semble donc être un modèle artisanal », a expliqué au jury le sergent Patrick Berthelot, enquêteur au service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec, lundi, lors de la deuxième journée procès de trois des présumés meurtriers d'Yvon Lafond.

Les 12 jurés devront déterminer si Paul Richerson, Jetro Dejala et Ketih Henry Asselin sont coupables du meurtre au premier degré d'Yvon Lafond et de complicité après les faits.

Yvon Lafond, un homme qui était connu des policiers, a été retrouvé le 28 juin 2013 devant chez lui, sur la rue Fontaine. Transporté en ambulance, son décès avait été constaté à l'hôpital.

Huit plaies visibles

Selon l'agent Robert Fortin, qui était à l'époque sergent et chef d'équipe au service d'identité judiciaire de la Sûreté du Québec, le corps d'Yvon Lafond présentait huit plaies apparentes, lorsqu'il en a fait l'examen visuel à l'hôpital.

Trois projectiles ont d'ailleurs été saisis à l'hôpital par les policiers.

Sur le sol

L'arme qui aurait servi à le tuer a été retrouvée sur le sol du terrain avant de sa résidence.

« C'est une sorte de mitrailleuse », a expliqué l'agent Patrick Bertholot lors de son témoignage.

Il a ajouté qu'une balle de 9 mm était toujours dans la chambre de l'arme à feu et que trois autres balles se trouvaient également dans le chargeur lorsque l'arme a été saisie.

Plusieurs douilles ont été retrouvées près de la maison, dont cinq près de la porte de garage et une sous le parechoc avant de la Jaguar d'Yvon Lafond.

Des projectiles ont aussi été récupérés sur la scène de l'évènement, dont un logé dans la porte avant de la résidence, tout près de la poignée.

Les policiers ont aussi constaté plusieurs mégots de cigarettes sur le sol, à quelques maisons de la résidence d'Yvon Lafond.

Balles dans un sac à dos

Les trois présumés meurtriers ainsi qu'un quatrième individu ont été interceptés puis arrêtés à environ trois kilomètres de la résidence du défunt, à bord d'un Chrysler 300.

Le véhicule se trouvait alors sur la bretelle de l'autoroute 40 en direction de Montréal, à environ 350 mètres de la jonction de la route 343 qui relie l'autoroute à la Ville de L'Assomption.

Lors de la fouille du véhicule, les policiers ont découvert deux sacs à dos, dont l'un contenait six balles non utilisées. L'une d'elles était de même marque et de même calibre que celles des multiples douilles retrouvées devant la résidence d'Yvon Lafond et que celles retrouvées dans l'arme à feu.

Contrat de location

Les policiers ont aussi retrouvé un contrat de location de véhicule signé par l'un des trois accusés, Jetro Dejala en date du 26 juin 2013.

Le contrat, présenté en preuve, décrit que le véhicule loué est un Chrysler 300.

Gants de plomb

En contre-interrogatoire, l'agent Bertholot a aussi admis avoir saisi dans le portefeuille d'Yvon Lafond une promesse de comparaître à une date ultérieure en lien avec une infraction pour avoir conclu une convention ou une entente pour percevoir des intérêts à un taux criminel.

Le sergent n'a cependant pas pu dire si la promesse de comparaître était au nom d'Yvon Lafond.

Par ailleurs, la fouille de la Jaguar d’Yvon Lafond a permis à la police d'y découvrir des « gants de plomb » ainsi qu'un bâton en bois qui était placé non loin du siège du conducteur.

Le procès de ses présumés meurtriers doit se poursuivre mardi au palais de justice de Joliette.

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