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07 février 2017

Yvon Lafond a été atteint d'une douzaine de balles

JUSTICE. L'homme de 31 ans de L'Assomption dont le corps a été retrouvé criblé de balles dans les marches menant à sa résidence le 28 juin 2013 a été transpercé par une douzaine de projectiles.

    Lire aussi: Tué par une arme artisanale ?

Yvon Lafond aurait été tué à l'aide d'une arme artisanale de type mitrailleuse à sa résidence de la rue Fontaine. Il aurait été attaqué en raison d'un possible règlement de compte.

Trois de ses présumés meurtriers, Paul Richerson, Jetro Dejala et Henry Ketih Asselin subissent leur procès devant jury au palais de justice de Joliette depuis vendredi.

Les trois hommes sont accusés de meurtre au premier degré et de complicité après les faits.

Dans le dos

Alors qu'il rentrait chez lui, Yvon Lafond a été atteint de douze projectiles. Cinq d'entre eux lui ont été fatals, dont quatre au dos et un à la tête, selon Caroline Tanguay, la pathologiste judiciaire qui a procédé à l'autopsie de l'homme connu des policiers.

Elle est venue témoigner et présenter son rapport au procès des trois coaccusés mardi.

Appel d'une voisine

C'est une voisine qui aurait alerté les policiers de la fusillade, selon le témoignage de l'agent Medhi Taleb de la police de L'Assomption.

« Une citoyenne a appelé vers 19 h 35 pour signaler que quelqu'un avait tiré sur la rue Fontaine et qu'elle avait vu un homme de couleur noire courir vers la rue Lafortune », a-t-il relaté à la cour mardi.

Beaucoup de sang

À son arrivée sur les lieux, vers 19 h 38, il affirme avoir vu le corps imposant d'Yvon Lafond couché de travers, le visage contre le sol dans ses escaliers et avoir pu l'identifier rapidement parce qu'il « avait eu affaire à lui pas longtemps avant pour un stop ».

« Il y avait beaucoup de sang, a-t-il dit. Il y avait une arme de type mitraillette [sur la première marche des escaliers]. Trois personnes se trouvaient sur les lieux, elles étaient affolées. Je leur ai demandé de reculer. »

Pas de pouls

Selon l'agent Taleb, Yvon Lafond n'avait pas de pouls.

Lui et un confrère auraient déplacé le corps au bas des escaliers pour tenter des manœuvres de réanimation, puis les ambulanciers seraient arrivés.

« Quand les ambulanciers sont arrivés, j'ai couru couvrir l'arme avec une couverte pour la protéger de la pluie », a-t-il dit.

 Le corps d'Yvon Lafond a été transporté à l'hôpital où son décès a été constaté.

À trois kilomètres

Les trois accusés et un autre individu ont été interceptés à environ trois kilomètres du lieu des évènements par la police. Ils se trouvaient à bord d'un Chrysler 300.

Le véhicule se trouvait alors sur la bretelle de l'autoroute 40 en direction de Montréal, à environ 350 mètres de la jonction de la route 343 qui relie l'autoroute à la Ville de L'Assomption.

Haute vitesse

Ce même véhicule aurait été aperçu par une citoyenne non loin de la résidence d'Yvon Lafond, selon l'agent Sébastien Martel de la police de L'Assomption qui a participé à la surveillance de la scène de crime.  

« Une citoyenne m'a interpellé [à l'angle des rues Fontaine et Toupin] pour un véhicule avec des individus de couleur noire à l'intérieur, qui circulait à haute vitesse. Elle m'a tendu le numéro d'immatriculation sur un bout de papier. Pendant qu'elle me donnait l'information, j'ai entendu sur les ondes qu'un agent venait d'intercepter un véhicule avec le même numéro de plaque », a-t-il relaté.

Les quatre individus ont été arrêtés.

Voiture louée

Lors de la fouille du véhicule, les policiers ont découvert deux sacs à dos, dont l'un contenait six balles non utilisées, selon ce qu'a  expliqué au jury le sergent Patrick Berthelot, enquêteur au service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec, lundi.

Selon lui, l'une d'elles était de même marque et de même calibre que celles des multiples douilles retrouvées devant la résidence d'Yvon Lafond et que celles retrouvées dans l'arme à feu.

Les policiers ont aussi retrouvé un contrat de location de véhicule signé par l'un des trois accusés, Jetro Dejala en date du 26 juin 2013.

Le contrat, présenté en preuve, décrit que le véhicule loué est un Chrysler 300.

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