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02 mars 2017

Elle estime que justice a été rendue pour son fils assassiné devant chez lui

©Photo - gracieuseté

JUSTICE. La mère d'Yvon Lafond, tué devant chez lui en juin 2013 à L'Assomption, est soulagée que trois des quatre meurtriers de son fils aient écopés d'une peine de prison à vie, jeudi.

Lire aussi: Coupables de l'avoir assassiné devant chez lui

« Justice a été rendue sur tous les côtés pour Yvon! », s'est exclamé Manon Roussel jointe au téléphone par TC Media, quelques minutes après que le verdict soit tombé contre trois des meurtriers de son fils de 31 ans.

Étonnée

Elle s'est étonnée de la rapidité avec laquelle le jury a rendu son verdict.

En effet, après seulement quelques heures de délibérations, les douze jurés ont déclaré Richerson Paul, 23 ans, Ketih Henry Acelin, 24 ans, et Jetro Dejala, 25 ans, coupables du meurtre prémédité d'Yvon Lafond.

Les trois coaccusés ont chacun automatiquement écopé de la détention à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

L'an dernier, en avril 2016, leur complice mineur, Gordy Joseph, avait aussi été condamné à l'emprisonnement à perpétuité après avoir lui aussi été reconnu coupable de meurtre au premier degré par un jury.

Il a été assujetti à une peine pour adulte et il ne pourra être admissible à une libération conditionnelle avant d'avoir purgé dix ans de détention.

« Je viens de dire à Yvon: "Mon homme, je t'avais promis 100 ans pour les quatre, je viens de te les donner », nous a confié Manon Roussel ajoutant que les deux journées les plus heureuses qu'elle ait vécu depuis la mort de son fils ont été celles des condamnations de ses meurtriers.

Une vie arrêtée

Les quatre dernières années ont en effet été très rudes pour cette mère qui a tragiquement perdu l'aîné de ses enfants.

« Tous les jours, c'est difficile et c'est toujours difficile, mais on avance pareil », décrit-elle.

Manon Roussel raconte qu'elle a dû en quelque sorte mettre sa vie sur pause depuis la mort de son fils le soir du 28 juin 2013. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle peut enfin dire que sa vie reprend et qu'elle se sent plus en paix.

 « Quand j'ai su que le procès était en 2017, il y a environ trois ans, ma vie s'est arrêtée. Je faisais des plans pour 2017 comme quoi il ne fallait pas que je travaille, que je devais être là pour mon gars. Ma vie s'arrêtait à 2017 », raconte-t-elle.

Confiante en la justice

Même si « l'attente a été très dure », Manon Roussel affirme avoir confiance en la justice.

« Quand le mineur a eu sa peine, je l'avais dit que je croyais en la justice et je le redis encore une fois aujourd'hui », clame-t-elle.

Elle ajoute que sa confiance envers le système de justice n'est pas ébranlée par le fait que Gordy Joseph ait décidé de porter son verdict et sa sentence en appel, ni par l'intention de l'avocat de Paul Richerson de faire aussi en appel.

« J'ai quand même confiance. Je n'ai pas peur », affirme-t-elle, encourageant des familles endeuillées comme la sienne à faire de même.

Deuxième chance

Manon Roussel ne pardonne pas aux meurtriers la mort de son fils et ne croit pas qu'elle pourra leur pardonner un jour. Or, elle estime que tout le monde peut avoir une deuxième chance, même eux.

« Je leur en veux, mais s'ils font des efforts, avec le temps, ça va s'atténuer. Au contraire, s'ils n'en font pas, ça va amplifier », mentionne-t-elle.

Selon elle, elle peut maintenant « tourner une page, mais pas toutes les pages ».

Manon Roussel a déjà fait les demandes nécessaires auprès des services correctionnels et compte assurer le suivi de l'évolution des meurtriers de son fils.

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