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20 janvier 2017

De la ligue de garage jusqu’à Prague

©(Photo gracieuseté – Benoît Lefebvre)

HOCKEY. Tout comme dans le film « Les Boys II », les Gaulois, une équipe de ligue de garage de L'Assomption, s’envoleront prochainement pour un tournoi de hockey à l’international. Plutôt que de se rendre à Chamonix comme Stan, Bob et Ti-Guy, les joueurs originaires de Lanaudière se rendront à Prague, en République tchèque.

Le tournoi aura lieu du 2 au 5 mars prochain. Ce voyage, il est parti d’un rêve des trois membres fondateurs de l’équipe de hockey. Guy Allard, Pierre Périgny et Ghislain Mathieu se sont réunis en 2010 dans une ligue d’été de hockey. À la suite de cette réunion, ils ont décidé de créer une équipe dans une ligue organisée de Montréal, la LPJQ.

« Après avoir joué ensemble, nous avons décidé de faire des tournois à l’extérieur. Nous nous sommes carrément inspirés du film Les Boys. Nous sommes notamment allés à Boston et à New York. Par la suite, nous avons rêvé d’aller faire un tournoi à Las Vegas », explique Guy Allard.

Afin d'amasser l’argent requis pour y aller, les membres de l’équipe ont décidé de créer un organisme sans but lucratif, le Groupe des amis du hockey de L’Assomption (GRAHL). L’organisme a pour but de promouvoir le hockey chez les adultes et de financer diverses activités, dont les voyages de hockey.

« À force d’accumuler des fonds, il était devenu difficile de gérer tout l’argent. Grâce à cet organisme, nous avons pu accumuler assez d’argent au fil des années, pour financer une partie du voyage des joueurs. Il faut dire que chaque année où nous avons fait un tournoi à l’extérieur du Québec, nous avons amené d’autres équipes de la province avec nous », affirme M. Allard.

Lorsque l’équipe a amassé assez de fonds pour se rendre à Las Vegas, les responsables se sont rendu compte qu’il en coûterait autant pour jouer à Prague.  « Nous n’avons pas hésité. L’Europe, c’est l’Europe. Ça devenait une expérience unique pour nous, car nous sommes habitués de jouer du hockey nord-américain. Cette fois-ci, ce sera complètement différent », explique Pierre Périgny.

Effectivement, le tournoi, le « Prague’s Barrel Ice Hockey Tournament » réunira 12 équipes, dont 9 équipes de l’Europe. Il y aura une équipe de la Norvège, une de l’Allemagne, une du Royaume-Uni, quatre de la Russie, une d’Oman, une de la Slovaquie, une de la Biélorussie et deux du Canada.

« C’est vraiment excitant de jouer contre des équipes européennes. Probablement que nous allons vivre un choc culturel, surtout lors de la soirée d’ouverture, où toutes les équipes sont invitées à un genre de 5 à 7. C’est vraiment une belle organisation. Ils organisent quatre tournois par année et ont des employés qui parlent plusieurs langues, dont le français. Ç'a été facile de s’inscrire », souligne M. Périgny.

L’autre équipe canadienne est une autre équipe du Québec, soit les Trappeurs de Vaudreuil-Dorion.

Chaque équipe aura quatre parties assurées. « Notre objectif est de ne pas finir au dernier rang, rigole M. Périgny. Plus sérieusement, on va là-bas sans objectif précis, on souhaite seulement vivre une expérience unique. »

Les membres de l’équipe sont originaires de Repentigny, L’Assomption, Lavaltrie, Terrebonne et Shawinigan. « Ce qui est intéressant, c’est qu’on provient de différents milieux. Le plus jeune à 22 ans et le plus vieux à 50 ans. Je suis enseignant, Pierre est avocat et les autres ont des métiers différents. Je côtoie ces gars-là seulement grâce au hockey, sinon, jamais je ne les aurais rencontrés. Ils sont devenus de bons amis pour moi », explique Guy Allard.

Bien sûr, ce ne sont pas tous les membres de l’équipe qui voyageront à Prague. « Quelques coéquipiers ne pouvaient pas venir pour des raisons personnelles. Il a donc fallu demander à des joueurs d’autres équipes de venir jouer avec nous là-bas. Ça va être drôle, parce qu’ils seront obligés de porter notre gilet de hockey, alors qu’en temps normal, nous avons une grosse rivalité avec eux », soutient M. Allard.

Le nom des Gaulois a été choisi judicieusement par les fondateurs. « On cherchait un nom original pour nos tournois extérieurs. Comme nous étions des francophones qui participaient à des tournois avec des équipes anglophones, on trouvait qu’on ressemblait un peu aux Gaulois d’Astérix. En plus, le Québec est comme la Gaule au sien du Canada.  Pour rendre le tout encore plus original, nos noms dans le dos finissent tous par "ix". Par exemple, mon nom devient Allardix. Nos chandails auront également les drapeaux du Canada et du Québec. Ce sera une fierté de pouvoir représenter le pays là-bas », conclut M. Allard.

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