M. Charbonneau renouera ainsi avec un univers qu'il a bien connu entre 1983 et 1986, alors qu'il prendra part à la Classique naturelle Mike Clément, qui aura lieu le 11 mars, à Vaudreuil-Dorion.

«Je n’aurais jamais cru participer de nouveau à un concours, mais je suis en train de réussir. Si ça va bien, qui sait si je ne continuerai pas jusqu'à 80 ou 82 ans», affirme le culturiste, rencontré avant l'une de ses séances d'entrainement.

C'est l'un de ses garçons qui l'a introduit à la discipline il y a plus de 30 ans. Le résident de Repentigny affirme avoir remporté cinq concours au Québec durant sa carrière de trois années.

C'est lorsque sa conjointe a décidé de se mettre au régime, il y a près d'un an, que M. Charbonneau a emboité le pas. Après un premier mois où il a perdu 10 livres, il avait déjà pris la décision de retourner faire de la compétition.

«Elle ne me croyait pas au début. Durant la dernière année,  j'ai perdu une cinquantaine de livres», constate celui qui fait osciller la balance aujourd'hui à 140 livres.

L'habitué des gymnases constate également avoir retrouvé ses réflexes de culturiste au fil des entrainements.

Ce qu'il aime le mieux dans son sport? La santé. Sa forme resplendissante, malgré ses 73 ans, lui a permis de passer au travers un cancer et une opération du dos, survenue l'an dernier.

«C'est quelque chose pareil quand tu y penses!  La santé, c'est quelque chose d'important pour moi et je suis content d'en être là», ajoute-t-il.

Journée de compétition

Même si ses souvenirs remontent à plusieurs années, M. Charbonneau se souvient bien comment se déroule une journée de compétition.

«Il y a une grosse préparation, la pesée, des tests pour les stéroïdes. Après, il y a une séance de préjugement où l'ont fait certaines poses. Puis, c'est le ''show'' du soir», se rappelle celui qui sera dans la catégorie des 60 ans et plus, le 11 mars.

Il se demande bien s'il sera le seul de sa catégorie d'ailleurs, étant certainement l'un des rares à exercer encore le culturisme dans cette tranche d'âge.

Il tient par ailleurs à spécifier qu'il compétitionne dans les événements sans stéroïdes, se méfiant de l'effet néfaste que ceux-ci procurent.

«Je me suis essayé pendant un mois, il y a longtemps. J'avais gonflé, j'étais très large. Ma femme m'avait alors dit que si je continuais, elle me quittait et j'ai donc décidé d'arrêter pour ne pas la perdre», raconte M. Charbonneau.

C'est également sans doute grâce à cette décision qu'à 73 ans, celui-ci peut continuer à s'entrainer régulièrement et remonter sur la scène d'un événement de culturisme.