Le Front commun manifeste devant les bureaux du premier ministre

  • Publié le 14 déc. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Au dernier jour de leur séquence de grève d’une semaine, de nombreux enseignants et membres du personnel de soutien du Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA) ainsi que des employés du réseau de la santé et des services sociaux, tous représentés par le Front commun syndical, ont manifesté devant les bureaux du premier ministre François Legault, à L’Assomption, le 14 décembre en avant-midi. Près de 3000 manifestants étaient attendus.

En effet, tant le stationnement du 831, boulevard de L’Ange-Gardien Nord que le boulevard lui-même étaient bondés de travailleurs mécontents, certes fatigués, mais déterminés à se battre pour des conditions de travail décentes, et ce, pour le mieux-être des enfants et des usagers des services de santé.

Ainsi, deux groupes se sont rassemblés devant l’école secondaire Paul-Arseneau et devant le CHSLD L’Assomption afin de marcher en direction du bureau de comté du premier ministre où un grand rassemblement symbolique était organisé. Pour s’assurer du bon déroulement de la manifestation et de la sécurité de tous, le Service de police de L’Assomption / Saint-Sulpice a procédé à la fermeture du boulevard de L’Ange-Gardien entre la rue Saint-Étienne et le rang Point-du-Jour Nord, à compter de 8 h 30. L’entrave s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’activité de mobilisation, soit aux environs de midi.

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Sortir de l’ombre

Rencontré sur place, Patrick Dion, président de la section locale 2057 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), avait un message pour le premier ministre : « Monsieur Legault, réveillez-vous et donnez-leur les moyens d’être capables de survivre et de ne pas s’appauvrir ». Représentant 2800 membres du personnel de soutien au CSSDA, M. Dion a déploré que le personnel de soutien, tant en éducation qu’en santé, soit toujours tapi dans l’ombre des enseignants et des infirmiers, après plusieurs semaines de négociations et de moyens de pression. « Il doit [le gouvernement] s’apercevoir que les gens du soutien sont un rouage important du système d’éducation, autant que du système de la santé, et prendre en considération leur contribution à ces deux secteurs », a martelé le représentant syndical.

En plus de l’amélioration des conditions de travail, le salaire est un enjeu crucial pour ses membres dans cette négociation, fait-il savoir. « Il y a des gens parmi nos membres qui vont dans les banques alimentaires parce qu’ils n’arrivent plus à faire l’épicerie. C’est assez, il faut que ça bouge au niveau des négociations. Il faut que le gouvernement s’assoie et négocie d’ici à vendredi prochain. Il faut qu’il nous donne des conditions qu’on mérite. »

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Les syndicats prêts à régler

Malgré certains points importants qui « stagnent », Patrick Dion a reconnu que des avancées intéressantes avaient été observées à la table des négociations dans les derniers jours. « On espère encore un règlement avant les Fêtes. Il reste une semaine. Les gens autour des tables de négociations sont là; ils sont prêts, mais il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas du côté du patronat. On va espérer un dénouement avant le congé des Fêtes, sinon malheureusement, il y aura probablement la poursuite des moyens de pression après les Fêtes », a indiqué le président. Faute de règlement, les travailleurs du Front commun pourraient déclencher une grève générale illimitée dès le retour des Fêtes. Aucune date n’avait néanmoins encore été discutée, en date du 14 décembre.

« Que le gouvernement négocie, et qu’il le fasse de bonne foi, et nous allons régler. Tout le monde va être heureux, tout le monde va pouvoir rentrer à l’école et le système de santé ira mieux », a conclu le président du SCFP section locale 2057.

 

Le Front commun réunit plus de 420 000 membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

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