24 novembre 2017

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©Photo gracieuseté

Plusieurs refuges pour chats existent déjà, mais celui de France Chassé et de Marie-Ève Bouthillier se démarque par son éthique et ses valeurs.

« L’idée, c’est de sauver des chats, s’exclame Mme Chassé qui porte secours aux félins depuis quelques années. Il faut que les chats soient bien. Il ne faut pas qu’ils retournent à la rue. »

Dans ce but, en janvier 2017, elle lance donc Chat’cun son toit: un refuge virtuel qui couvre tout le territoire de Lanaudière.

Peu après l’ouverture, elle reçoit un appel: une chatte, qui a donné naissance à quatre chatons, vient d’être frappée. Les bébés se retrouvent donc sans mère, avec seulement 48 heures de vie.

« Marie-Ève m’a contactée et a dû les nourrir aux biberons, explique Mme Chassé. Donner le biberon à un chat n’est vraiment pas simple et elle a vraiment bien fait cela. Elle est devenue famille d’accueil pour faire cela : biberonner des chatons. Maintenant, elle m’aide avec le refuge. »

Mine de rien, elles ont aussi fait adopter près de 70 félins depuis janvier. Depuis quelque temps, elles reçoivent trois ou quatre appels par semaine pour sauver des chats.

« Beaucoup nous appellent parce qu’ils ont nourri un chat sauvage tout l’été et, avec l’arrivée de l’hiver, ils ne veulent pas qu’il reste au froid, explique France Massé. Quand on voit un chat errant, c’est important d’appeler un refuge le plus rapidement possible. L’animal sera moins malade et moins stressé, deux facteurs qui entraînent des frais supplémentaires.»

Une mission coûteuse

Les deux femmes assument seules les frais de leur refuge. Et la  facture peut parfois s’avérer saler puisque les deux principales intéressées sont contre l’euthanasie de « convenance » : si un animal peut être sauvé sans trop de répercussions négatives dans sa vie, elles le sauveront.

« La semaine dernière a coûté 1500 $, souligne Mme Bouthillier. Alors pour nous aider à trouver les fonds et moins piger dans nos propres budgets, on ramasse des cannettes. On participe à des concours et on vend des produits dérivés à l’effigie de notre refuge. » 

Pour ajouter à leur défi, les deux femmes se sont donné pour mission de contrôler la surpopulation féline. Elles font donc stériliser tous les chats qui passent dans leur refuge.

« La Clinique vétérinaire Valmont nous donne un coup de main en diminuant le tarif de l’opération, précise France Massé. Par contre, ça ne couvre pas tous les frais. On a donc vraiment besoin de dons pour réussir notre mission. »

Familles d’accueil recherchées

Sans oublier que le refuge accessible sur Facebook est à la recherche de familles d’accueil.

Les personnes intéressées à s’occuper d’un chat jusqu’à son adoption en lui fournissant de la nourriture, une litière et beaucoup d’amour sont invitées à communiquer avec le refuge.

Elles rencontreront alors les responsables pour établir leur profil afin d’être jumelées au meilleur chat possible pour elles.

Même chose pour les personnes désirant adopter une petite bête poilue : elles devront se soumettre à un questionnaire puis à une rencontre pour assurer le match parfait.

« On va faire des visites à domicile, avec l’animal, mentionne Mme Massé. Nous cherchons des gens sérieux, prêts à adopter le chat à long terme. Les déménagements sont extrêmement stressants pour les chats. On veut donc éviter de l’installer dans une maison où on l’abandonnera une seconde fois. »

Cette volonté d’assurer des adoptions de qualité entraîne aussi des coûts et demande beaucoup de temps. C’est qu’elles reçoivent une dizaine de messages par semaine.

« On a donc créé un questionnaire d’adoption que les gens reçoivent instantanément, conclut Marie-Ève Bouthillier. Cela nous sauve du temps pour savoir qui est vraiment prêt à partager sa vie avec un de nos chats. »