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20 février 2018

Un groupe de mères se mobilise auprès de la CSA

Projet d’école alternative à L’Assomption

Par Olivia Nguonly - equiperedaction@tc.tc  

©Photo Hebdo Rive Nord - Olivia Nguonly

ÉDUCATION. Après avoir tenu une séance d’information en novembre dernier sur leur ambitieuse visée éducative et pris le pouls d’autres familles, les membres du comité fondateur du projet d’école alternative à L’Assomption se sont récemment présentées à la séance du conseil des commissaires. Leur objectif? Démontrer qu’elles demeurent proactives et déterminées.

« Nous avons déjà rencontré Thomas Duzyk, président de la Commission scolaire des Affluents (CSA), il y a quelques semaines, et il a dit non à notre projet en raison du manque de locaux. Ce n’est donc pas envisageable pour eux à court terme », annonçait d’emblée Mylène Desrosiers, membre du comité fondateur, avant le début de la séance.

Malgré ce refus, le groupe, composé essentiellement de mères habitant les villes avoisinantes, n’a pas l’intention de baisser les bras et garde notamment contact avec le personnel du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (REPAQ) afin de les soutenir dans leurs démarches.

Des appuis de taille

Celles qui souhaitent voir apparaitre en septembre 2019 une école prônant avant tout l’autonomie des enfants, l’environnement, le respect, la coopération et l’engagement ont par ailleurs reçu l’appui du maire de L’Assomption.

« Sur le fond, je suis d’accord avec le principe et je jouerai un rôle de facilitateur dans le projet. Il y a beaucoup de familles à L’Assomption qui sont en faveur de cette école et comme je crois qu’il s’agit d’une offre pertinente, je me dois de les encourager », avance Sébastien Nadeau, qui précise d’un même souffle n’avoir toutefois aucune préférence en termes de système scolaire.

Le député de L’Assomption, François Legault, a lui aussi été rencontré par le groupe de mères. « Il nous a dit croire au potentiel des écoles alternatives et en tant qu’ancien ministre de l’éducation, il nous a encouragées à continuer », a relaté Marie-Eve Moreau.

Lors de la séance du conseil des commissaires, Elizabeth St-Pierre a ainsi pris la parole quelques minutes afin de rappeler aux élus l’importance d’encourager l’éducation alternative.

©Photo Hebdo Rive Nord - Olivia Nguonly

Mme St-Pierre a pris la parole quelques minutes afin de rappeler aux élus l’importance d’encourager l’éducation alternative.

Le président de la CSA a d’abord souligné l’excellent travail de représentation des membres du comité du projet d’école alternative avant de leur exposer la situation démographique actuelle.

« Nous sommes l’une des seules commissions scolaires qui vit la croissance la plus forte au Québec et quand on demande au gouvernement une nouvelle école, au moment d’obtenir une réponse, ça nous en prendrait deux. Dans ce contexte, notre obligation est que les enfants fréquentent les écoles les plus près de chez eux. »

M. Duzyk a également rappelé que le volet alternatif à l’école Léopold-Gravel de Terrebonne a pu prendre vie à la suite de locaux qui venaient de se libérer. « Mais aujourd’hui, ce serait "non", car nous avons encore besoin de place », a-t-il ajouté pour illustrer la problématique de débordement qui se vit actuellement dans le sud de Lanaudière.

Trouver 15 M $ et un terrain

Un autre facteur à ne pas négliger repose sur l’aspect financier d’un tel projet, selon le président de la CSA. « Il faudrait trouver 15 M $ pour la construction de l’école, ainsi qu’un terrain. Et il faudra tout de même parler de répartition et de personnel enseignant d’expérience. »

Malgré son refus de donner suite à court terme au projet d’école alternative à L’Assomption, Thomas Duzyk a encouragé les membres du comité à persévérer dans leur volonté de faire évoluer les choses, notamment au sein de conseils d’établissement déjà existants.  

« Je trouve cela dommage que le conseil des commissaires soit un éteignoir, parce que c’est un très beau projet », a-t-il conclu.

Pour leur part, Marie-Eve Moreau, Elizabeth St-Pierre, Mylène Desrosiers et les autres membres du comité fondateur disent à présent explorer d’autres possibilités qui s'offrent à elles afin de concrétiser leur projet et ne semblent pas avoir perdu espoir en cette cause qui leur est chère.

« Nous sommes créatives et avons plusieurs idées derrière la tête. Nous sommes très motivées à continuer le projet avec le soutien que nous recevons du public. Nous comprenons très bien que nous avons beaucoup de travail à faire pour que le projet se concrétise, mais nous sommes prêtes à continuer dans l'aventure pour inspirer les communautés à changer », partage Mme Moreau.

Dans la région de Lanaudière, il existe deux écoles alternatives membre du REPAQ, il s’agit de l’école Soleil-de-L’Aube à Repentigny ainsi que de l’école Léopold-Gravel (volet Moulin vert) à Terrebonne.

«UNE TRÈS FORTE DEMANDE»

Selon les données recueillies et tirées d’un questionnaire rempli par 187 familles intéressées à inscrire leurs enfants à l’école alternative projetée de L’Assomption, en date d'aujourd'hui, 46 enfants y seraient inscrits pour la maternelle pour 2019 et 37 la première année. « Dès 2020, nous aurions 47 demandes. Si on considère qu'à l'école Soleil-de-L'Aube, pour la rentrée 2018, ils ont eu 40 demandes d'inscriptions en maternelle pour quatre places disponibles, nous pouvons réellement affirmer qu'il y a une très forte demande pour une autre école alternative dans la CSA », estime Marie-Eve Moreau, membre du comité fondateur.

©Photo - archives

D'après le comité fondateur, il y a une forte demande pour une autre école alternative dans le secteur.

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