Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

23 avril 2018

Don de vos organes: vos proches le savent-ils?

©Photo Hebdo Rive Nord - Nathalie Vigneault

Après sa greffe de reins à l'âge de 15 ans, le Repentignois et jeune homme d'affaires Marc-André Ménard n'avait plus aucun temps à perdre pour poursuivre ses rêves.

S'il accepte encore de parler de cette intervention qui a littéralement changé sa vie alors qu'il était atteint d'insuffisance rénale terminale, c'est qu'il croit qu'il y a encore du travail à réaliser pour bien faire connaître la cause.

«Mon objectif n'est pas de convaincre les gens déjà informés de donner leurs organes à la fin de leur vie, car ceux qui refusent pour des raisons de croyance ou autres convictions personnelles, c'est marginal par rapport à ceux qui n'ont tout simplement pas eu l'information pour prendre leur décision à temps», explique Marc-André Ménard.

En effet, selon Transplant Québec, neuf Québécois sur 10 se disent favorables au don d’organes, mais seulement un Québécois sur deux a fait part à ses proches de son intention de faire un don d’organes. Or, même si une personne a donné son consentement au don d’organes, soit en signant sa carte d’assurance-maladie ou encore en s’inscrivant au registre de la RAMQ ou de la Chambre des notaires du Québec, sa famille peut s’y opposer à son décès.

«Je me fais un devoir d'en parler à chaque occasion qui m'est présentée et à chaque fois, il y a au moins une personne qui n'était pas au courant», indique Marc-André.

Un appel plus qu'espéré

Marie-Pascale Tremblay, mère de Marc-André, va toujours se souvenir de cette date: 12 octobre 2005 à 2h22 du matin.

«C'est épuisant d'attendre. C'était rendu qu'à chaque fois que le téléphone sonnait on priait pour que ce soit l'hôpital», raconte Mme Tremblay.

Il faut dire que cela faisait déjà près de quatre ans que la maman s'occupait de son fils pour les traitements de dialyse à raison de 12 heures par jour, sept jours par semaine.

Cela signifiait aussi que pour le jeune Marc-André, la plupart des activités que font les enfants de cet âge sont proscrites, en plus de l'énergie qu'il doit conserver autant que possible pour récupérer, sans compter la diète sévère qui lui était imposée

«Tout de suite après ma greffe, je sentais comme une urgence de rattraper tout ce que je n'avais pas pu faire auparavant et ça se reflète encore aujourd'hui», rigole le jeune entrepreneur qui œuvre dans l'entreprise familiale, Communications Tremblay Ménard.

©Photo gracieuseté

La famille d'entrepreneurs est composée de Sylvain Ménard, Marie-Pascale Tremblay, Marc-André et Jean-Christophe

Des réflexes médicaux à développer

L'autre cheval de bataille de Transplant Québec, avec la sensibilisation des donneurs potentiels, est la formation du personnel dans les hôpitaux.

Dans la région de Lanaudière, 37 personnes étaient en attente d'un organe en 2017, alors que quatre Lanaudois ont donné un organe cette même année.

«Chaque don compte. Il faut aussi savoir que pour un donneur, il y aura eu 3 à 5 références d'autres donneurs, qui pour des raisons de compatibilité par exemple, n'ont pas été retenus», explique Hugues Villeneuve chef du service de l’enseignement et du développement hospitalier, Transplant Québec.

«La formation est un élément clé parce que dans bien des centres hospitaliers, une telle situation surviendra une fois tous les six mois. Il faut donc une forte culture du don d'organe dans les équipes médicales, qui se développe par de la formation, des rencontres post-cas, ainsi que des suivis du taux d'identification de donneurs et de référence notamment», ajoute M. Villeneuve.

À ce titre, des comités de don d'organe sont en voie d'être implantés dans les hôpitaux, dont ceux de la région de Lanaudière. «Nous sommes confiants pour 2018. Ces comités seront responsables de cibler les lacunes et les forces dans leur milieu hospitalier», explique M. Villeneuve.

Saviez-vous que...

- Toute personne qui dit «oui» au don d’organes a le pouvoir de sauver jusqu’à huit vies et redonner la santé à 20 personnes?

- 510 Québécois ont bénéficié d’une transplantation au cours de la dernière année, grâce à la générosité de 182 donneurs décédés.

-786 Québécois sont présentement en attente d’une transplantation d’organes

-Sur 100 décès à l’hôpital, on ne retrouve qu’un seul donneur d’organes potentiel

Source: Transplant Québec

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Repentigny - Caméléon Média