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05 septembre 2017

Renée-Claude Doucet - rcdoucet@medialo.ca

Peut-on vraiment vivre de la vente directe?

Deux directrices partagent leur expérience

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

AFFAIRES. Elles offrent des cadeaux, se déplacent dans de véhicules de compagnie et donnent l’impression de concilier le travail et la famille de façon idéale… mythe ou réalité? Est-il vraiment possible de gagner sa vie avec la vente directe? Deux directrices, de Mary Kay et de Tupperware, partagent leurs expériences.  

Caroline Boutin a rejoint la compagnie de produits de beauté Mary Kay il y a trois ans. Après avoir travaillé en design de mode pendant presque 12 ans dans l’ouest de Montréal, la Repentignoise ne pouvait plus supporter le trafic de la ville. «J’étais en train de devenir cinglée, partage-t-elle. Ça ne me tentait pas de retourner à l’école et j’avais besoin d’un vent de changement.»

©Photo gracieuseté

Lors d’une visite chez une cliente, Caroline présente l’ensemble des produits de maquillage et de soin de la peau en s’adaptant à l’âge de la personne rencontrée.

Inspirée par une amie pour qui la vente directe fonctionne plutôt bien, elle décide de se lancer dans l’aventure tout en gardant quelques contrats en design.   Six mois plus tard, elle ne faisait que ça.

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©Photo gracieuseté

Selon Caroline, nul besoin de bien connaître les produits pour se lancer en vente directe. L’important est d’aimer le contact avec le public.

Caroline est maintenant directrice des ventes. Son équipe compte une quarantaine de conseillères. En moyenne, elle travaille 25 h par semaine, ce qui, chez Mary Kay, est considéré comme un temps plein. Elle estime qu’elle peut ainsi très bien vivre.

Coup de cœur

Voilà bientôt cinq ans que Stéphanie Talbot travaille pour Tupperware, cette compagnie réputée pour ses contenants de plastique. La résidente de Repentigny prévoit au terme de son année atteindre un salaire de 75 000$; une information qu’elle dévoile sans gêne, selon la politique de l’entreprise. «C’est quelque chose que l’on met de l’avant, prouvant que l’on peut bien vivre en travaillant pour Tupperware», souligne-t-elle.

Celle qui a longtemps œuvré en administration avant de passer quelques années à la maison pour élever ses enfants a choisi de se tourner vers la vente directe après avoir eu un coup de cœur pour les présentations.  

«Ma meilleure amie m’a invité à son party Tupperware. Au début, j’étais pleine de préjugés. Je cuisinais déjà beaucoup et je ne voyais pas ce que ça pouvait changer dans ma vie. De plus, je trouvais les produits très chers. Mais quand j’ai vu les accessoires lors de l’atelier, je me suis dit que j’en avais besoin dans ma cuisine.»

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

Stéphanie véhicule maintenant le «mode de vie» Tupperware.

Stéphanie a donc décidé de commencer à effectuer elle-même des présentations et ainsi véhiculer le «mode de vie» Tupperware.

Six mois plus tard, elle s’y consacrait à temps plein, à raison de 25 à 30 heures par semaine. Aujourd’hui, elle occupe un poste de directrice étoile et compte 101 conseillères et conseillers dans son équipe.

Horaire flexible

Autant Caroline que Stéphanie vantent les avantages de la flexibilité de l’horaire qu’offre la vente directe. «Tu décides quand tu travailles, tu n’as pas de permissions à demander pour tes vacances, tes voyages», souligne Caroline.

«On s’adapte à nos besoins familiaux. L’été par exemple, mes enfants ne sont pas au camp de jour, ils sont avec moi», renchérit Stéphanie.

De plus, les deux représentantes apprécient grandement les récompenses offertes par leurs entreprises respectives. Toutes deux bénéficient de voitures fournies par leurs compagnies.

Si Caroline a choisi de prendre l’équivalent de la valeur du véhicule en argent, Stéphanie elle, roule fièrement en véhicule utilitaire sport lettré à l’effigie de Tupperware. «On nous dit que c’est le budget de publicité qui fait la différence. Comme il n’y a pas de boutique physique et que la publicité se fait par le bouche-à-oreille, ils sont en mesure de gâter leurs hôtesses et leur effectif», explique Stéphanie.

Toutefois, pour certaines compagnies, le niveau de vente d’une représentante doit être maintenu pour pouvoir conserver ledit véhicule. «Moi, j’ai l’équivalent du premier niveau de véhicule pendant deux ans. Après, je dois me requalifie. Personnellement, j’aime le concept. Ça nous incite à ne pas nous asseoir sur nos lauriers», souligne Caroline.

Selon les deux directrices, «oui», c’est possible de vivre de la vente directe. Mais il ne faut pas croire aux miracles. Le secret de la réussite se trouve dans la persévérance et le travail assidu. Il faut constamment revenir à la base et continuer de rencontrer les clients. Encore aujourd’hui, Stéphanie peut effectuer deux à trois présentations par semaine.  

«Stéphanie Tupperware»

Côté salaire, Mary Kay et Tupperware fonctionne avec un pourcentage de commissions sur chaque vente. «Ce n’est pas un salaire fixe, explique Caroline. Tout le monde fait le même pourcentage de profit sur la vente d’un produit. Lorsque tu deviens directrice et que tu donnes des formations, tu as un revenu additionnel qui découle des ventes totales de l’équipe».

Qu’arrive-t-il si l’on souhaite quitter l’entreprise? «La journée où je veux arrêter, j’arrête. Je n’ai pas de compte à rendre. On n’a pas d’engagement», souligne Caroline. Cette dernière ne sait pas si elle travaillera pour Mary Kay toute sa vie, mais pour l’instant, cet emploi lui convient parfaitement.

©Photo TC Media - Renée-Claude Doucet

Au début, Stéphanie avait l’impression «d’achaler» les gens lors de ces présentations. Aujourd’hui, elle a la conviction d’offrir un service; elle aide ses clients à mieux s’organiser et à sauver des sous.

Quant à Stéphanie, elle ne se verrait plus faire autre chose. «Je m’étais fixé le mandat d’être la ‘’Madame Tupperware’’ de Repentigny. Dans quelques années, je me vois faire les démos des trousseaux des petites filles que je rencontre aujourd’hui…», termine celle qui utilise même le surnom «Stéphanie Tupperware».

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