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27 septembre 2017

Pierre Chartier - pchartier@medialo.ca

Vivre l’hiver à bord d’un voilier sur le fleuve Saint-Laurent

KASSANDRA MARTEL - equiperedaction@tc.tc

©Photo gracieuseté

AVENTURE. Pour revivre un souvenir d’enfance, un Montréalais affrontera l’hiver sur le fleuve Saint-Laurent, à Repentigny. Ni le gel, ni les glaces, ni le fort courant fluvial ne l’effraient.

« Enfant, j’ai fait l’expérience avec mon père, se rappelle le Montréalais, Sébastien Mignault. Mon père avait fait le même périple au même endroit (Marina de la Rive Nord). Nous y avons habité dix ans, été comme hiver. Me voici 25 ans plus tard. Je refais cette aventure sur mon propre voilier, accompagné d’un ami, Sylvain « Crackwood » Brisebois, qui sera sur son voilier. »

Jadis, le père de M. Mignault était le capitaine d’un voilier construit à la main long de 50 pieds (15,24 mètres), soit la largeur d’un terrain de basket-ball. Contrairement à son paternel, le fils affrontera les rudiments de l’hiver sur un voilier d’une longueur de 30 pieds (9,1 mètres), soit un peu moins que la largeur d’un terrain de tennis.

« Ce n’est pas le même confort, mentionne le capitaine du Coda II. Ce n’est pas la même logistique. Ce type de bateau n’est pas conçu pour affronter les hivers. Ça prend une très bonne préparation technique. Ça fait déjà un mois et demi qu’on prépare notre hiver. Par exemple, au moment où on se parle, on envisage quel serait le meilleur système de chauffage pour éviter que ça gèle. »

C’est que la coque d’un voilier n’est pas isolée, précise-t-il. Mais le froid n’est pas le seul obstacle que les deux capitaines de voilier devront affronter.

« Le fleuve reste l’un des cours d’eau les plus difficiles à naviguer au monde, affirme M. Mignault. Même les capitaines de cargo ont un défi. Quand ils arrivent sur le fleuve Saint-Laurent, ils laissent la barre à des capitaines d’ici, habitués d’y naviguer. »

©Photo gracieuseté

Pendant l’hiver, les Repentignois pourront apercevoir le Coda II à la Marina de la Rive Nord située sur la rue Babin.

Dans la baie

Ancrés dans la baie de la marina, les voiliers seront à demi-protégés. Il peut tout de même y avoir une débâcle à cet endroit ou une période de dégel.

« Nous y serons à la merci des intempéries et des frasques du fleuve, dit Sébastien Mignault. Nous serons entourés de trois pieds de glace. C’est immense, fort, impressionnant. »

Il se rappelle d’ailleurs une mésaventure vécue par son père et lui lors de leur deuxième hiver. Le bateau avait souffert d’une période de dégel, suivi par un regel. Il s’était alors incliné à 25° et était demeuré dans cette fâcheuse position pendant deux semaines.

« Il y a un risque de coulage, explique le Montréalais. Mais on assure de plein gré les risques qu’on prend. Physiquement, il ne peut rien nous arriver, mais j’ai quand même une appréhension psychologique. »

Celui qui sera attendu à la maison par sa femme et ses enfants à la fin de l’hiver devra donc conjuguer famille, travail et voilier.

« Je tenterai de fonctionner sur mon bateau comme si c’était une maison, tout en étant loin de chez moi, conclut le capitaine Mignault. Mais ma priorité, ce sera le bateau. Je suis confiant. J’ai 40 ans et ça fait 40 ans que je navigue. Ça devrait aller. »

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