Le politicien l'affirme d'emblée, il se sent à l'aise dans son nouveau rôle et apprécie mettre à profit ses compétences de gestionnaire aguerri. «En politique municipale on a un impact direct sur la vie des citoyens. En plus, la ville est magnifique, même avec tous ces défis», dit-il.

À ce titre, une étape s'imposait dès son arrivée en poste: rassembler les troupes pour se redonner une nouvelle direction, ce qui fut fait à l'occasion d'un lac-à-l'épaule avec les membres du conseil et de la direction.

«La perception extérieure que j'avais avant l'élection était que [les employés] sont tous des gens de qualité et effectivement, c'est le cas. Maintenant, il fallait passer de la méfiance (à cause du passé) à la confiance», dit-il.

Ce temps de réflexion et d'échange a permis à M. Nadeau et son administration de cibler la meilleure candidature pour combler le poste à la direction générale, dont on souhaite annoncer la candidature d'ici un mois.

Forces et faiblesses de L'Assomption

Sébastien Nadeau a une vision bien claire du potentiel de la ville, mais ne cache pas ses faiblesses. Il explique qu'avec un territoire constitué à 90% de terres agricoles, - d'excellentes terres précise-t-il - avec peu d'industries, les revenus de la ville proviennent surtout des taxes résidentielles, donc des citoyens.

Le maire compte donc poursuivre la rationalisation des effectifs au fur et à mesure des départs à la retraite par exemple. «Une évaluation de nos coûts d'occupation est aussi en marche», indique le maire.

«Le fardeau repose à 85% sur les citoyens qui paient des taxes. Nous ce qu'on veut faire, c'est relancer le développement à L'Assomption, se faire attirants pour les nouvelles entreprises», dit-il.

Parmi les grands atouts que voit M. Nadeau à L'Assomption, c'est le potentiel éducationnel. «On peut envoyer nos enfants à l'école jusqu'à l'âge de 19 ans. Avec le cégep et le nouveau centre universitaire à Repentigny, on a la possibilité de développer des formations en lien avec les besoins du marché du travail. On peut aussi offrir des stages en entreprise à nos jeunes et au final travailler près de chez soi», énumère M. Nadeau.

Rétablir les liens de communications

Les déplacements à L'Assomption constituent un problème pour le maire. «Actuellement, les gens sont condamnés à sortir de la ville pour aller travailler. On le sait, l'état de notre réseau routier est un facteur qui nuit à la qualité de vie présentement», déplore-t-il.

C'est pour cette raison qu'il faut plancher sur des solutions telles qu'un stationnement incitatif et des navettes efficaces vers des réseaux de transport comme la gare de Repentigny, croit le maire. «Actuellement, le projet de gare à L'Assomption est mis de côté, alors qu'est-ce qu'on peut faire? Il faut aller se rasseoir avec les instances de la MRC et du Réseau de transport métropolitain», explique M. Nadeau.

L'administration a aussi rétabli la communication avec le ministère des Transports afin de discuter des enjeux de circulation sur les routes 343 et 341.

«Tout comme avec la CMM: on paie déjà notre quote-part, des sommes importantes, alors utilisons les services! En matière de développement économique, on pourrait obtenir de l'accompagnement et avec l'aide de la MRC et de CIENOV, par exemple, on pourra faire bouger le dossier du terrain d'Electrolux», fait-il valoir.

Vers L'Assomption 2025

Ce printemps, la Ville posera les premiers jalons d'une grande consultation afin de bâtir le plan L'Assomption 2025. «Cet outil nous permettra d'orienter nos décisions dans une perspective d'avenir que les citoyens et l'administration auront établie».

Des thèmes comme la préservation de l'identité du centre-ville, le parc écologique, les organismes communautaires, etc., feront partie des réflexions.

«L'objectif est d'établir ce que l'on souhaite être en 2025, pour nous aider à prendre les bonnes décisions d'ici là».

Déjà, le maire sait qu'un nouveau centre communautaire est une grande priorité. «Nos organismes ont besoin de plus d'espace. Alors dans notre planification, on va tout de suite commencer à le financer pour plus tard, au lieu d'aller avec un important règlement d'emprunt. C'est ce que nous permettra de faire L'Assomption 2025», dit-il.