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17 janvier 2017

L'arrivée de la famille Ishtai se fera plus tard que prévue

Une pétition est lancée pour accélérer la demande de parrainage

©gracieuseté

IMMIGRATION. La mauvaise nouvelle est tombée la semaine dernière pour des milliers de réfugiés parrainés: le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion suspendait temporairement la réception de nouvelles demandes de parrainage. Ariel Franco, enseignant au Cégep régional de Lanaudière à L'Assomption et instigateur du parrainage collectif d'une famille syrienne qui doit venir s'établir dans Lanaudière cet été, confie avoir été ébranlé par l'annonce.

M. Franco a aussitôt contacté les services d'immigration pour connaître l'état du dossier de parrainage de la famille Ishtai, native de la Syrie.

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Ce qui est triste, c'est que si elle était là demain matin, nous serions prêts pour l'accueillir -Ariel Franco, instigateur du parrainage collectif et enseignant

« Ils n'ont pas pu me dire où était situé leur dossier dans la pile, mais nous savons que notre demande a été déposée auprès du gouvernement du Québec le 21 octobre et que le délai de traitement est d'environ quatre mois », explique l'enseignant en mathématiques.

À ce traitement s'ajoute le processus administratif du gouvernement fédéral, qui lui, est de plus longue durée, soit un minimum de huit mois, avance-t-il.

Présentement, l'inventaire de demandes de parrainage acceptées par le Québec et en cours de traitement au gouvernement fédéral est d'un peu plus de 10 000. Ces demandes proviennent de personnes réfugiées de toutes origines, dont plus de 7 500 d'origine syrienne.

Conditions de vie pitoyables

Même si l'instigateur du parrainage collectif a dépassé son objectif de 23 000$, il doit toutefois se rendre à l'évidence: l'arrivée de la famille Ishtai en sol lanaudois se fera plus tard que prévu.

« Ce qui est triste, c'est que si elle était là demain matin, nous serions prêts pour l'accueillir», exprime M. Franco.

La famille Ishtai, qui est composée d'un couple et de leurs trois enfants, dont un garçon de 10 ans et de jumelles de cinq ans, vivent toutefois présentement dans des conditions pitoyables, selon lui, puisque la famille ne possède pas de statut légal au Liban, où elle est réfugiée depuis plus d'un an.

« Ainsi, en plus de partager un petit appartement avec une autre famille, les parents ne peuvent pas travailler et les enfants ne peuvent pas aller à l'école », précise l'enseignant qui leur a parlé récemment.

Un projet rassembleur

La bonne nouvelle est que la collecte de fonds a été lucrative grâce à la collaboration du Cégep régional de Lanaudière à L'Assomption, du SAFIMA, du Collège de l'Assomption, de l'école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur, de l'école Soleil-de-L'Aube et de L'Académie François-Labelle, permettant ainsi de recueillir près de 31 000$.

« Les élèves ont vraiment été sensibilisés par notre projet et c'est vraiment ce que je voulais. Les gens de manière générale sont vraiment ouverts et contents de pouvoir apporter quelque chose à notre cause, car ça rejoint leurs valeurs. »

Pétition en ligne

Afin de faire bouger les choses au sein du gouvernement fédéral, M. Franco, avec l'appui de la députée de Repentigny, Monique Pauzé, a lancé une pétition qu'il est possible d'aller signer en ligne au https://petitions.parl.gc.ca/fr/Petition/Details?Petition=e-725.

Rappelons qu'au 31 décembre 2016, le Québec a accueilli 7 431 réfugiés syriens, dépassant légèrement l'objectif fixé de 7 300 pour 2015-2016. Des organismes n'ayant jamais parrainé auparavant ont même décidé de contribuer à ce mouvement.

Au total, plus de 80 organismes ont présenté des demandes d'engagement dans le cadre du parrainage collectif, soit environ trois fois plus que dans les années précédentes. La part des parrainages effectués par les groupes de deux à cinq personnes a aussi connu une augmentation, entre 5 % et 10 % par rapport aux années antérieures.

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