« C’est une belle reconnaissance à la fois du Réseau des Femmes d’affaires du Québec et du Mouvement Desjardins », exprime l’entrepreneure. En effet, c’est l’un de ses clients, mais également son ancien employeur, Desjardins, qui a vu en elle le potentiel de se démarquer dans le cadre de ce concours.

Lorsqu’elle œuvrait chez Desjardins, la quinzaine d’équipes que Mme Valade avait à sa charge se positionnait systématiquement parmi les meilleures au Québec, voire au Canada. Si elle croit d’emblée en sa méthode qui agit davantage sur le savoir-être et les interactions que sur le produit à vendre, Linda Valade ne prend entièrement conscience du pouvoir de ses techniques que lorsqu’elle est forcée de s’absenter du travail à la suite d’un accident en 2013. « Mes équipes ont continué de performer durant les six mois qui ont suivi mon arrêt, s’était-elle alors étonnée. Dans le travail que je fais, habituellement, pour que les équipes performent, il faut être très présents. C’est là que j’ai pris conscience que les apports que j’amenais dans les équipes étaient durables. »

Plutôt que de dicter à ses équipes quoi faire et quoi ne pas faire, Mme Valade misait sur la reprogrammation de la pensée, la préparation de l’état d’esprit; le secret d’une communication non verbale au service du message que l’on veut transmettre.

La communication non verbale : qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’on communique, explique Mme Valade, nous allons souvent transmettre des messages qui traduisent notre état d’esprit, nos préoccupations, notre impatience et tant d’autres choses. Si ces gestes, ces expressions que nous laissons échapper sans même s’en rendre compte peuvent paraître anodins, ils peuvent néanmoins être lourds de conséquences. « L’humain est capable de lire inconsciemment le langage non verbal, car il a déjà été appris. De 0 à 2 ans, tous les humains ont appris le langage non verbal. On l’a mis de côté par la suite, mais le client, par exemple, sera tout de même capable de comprendre les comportements inadéquats sans nécessairement pouvoir les expliquer. Il en résulte beaucoup d’inconfort entre les parties. »

« Si tu es agacé en rentrant dans une rencontre, ça va paraître parce que tu vas avoir plein de micro-expressions. De se dire qu’on ne le laissera pas paraître; ça ne fonctionne pas ! » rigole Mme Valade. En ce sens, elle incite aujourd’hui ses clients à prendre conscience de ce qu’ils ressentent à l’intérieur afin de transformer les émotions négatives en vision positive, de sorte que le langage corporel assorti suivra cette voie et les résultats pareillement.

Et bien que l’entrepreneure enseigne à lire et décoder le langage corporel de l’autre, elle insiste sur un point : « Le plus important ce n’est pas de décoder l’autre, mais d’être conscient de ce que moi je transmets. » Les formations qu’elle offre à l’Institut VERUM permettent aujourd’hui à un large public, allant de la grande entreprise aux particuliers, en passant par le grand public, d’apprendre à démystifier l’univers de la communication non verbale dans l’ultime objectif d’améliorer ses relations. Dans le même ordre d’idée, l’un des projets qui lui tiennent le plus à cœur à ce jour naîtra bientôt. Dans ce nouveau chapitre de sa carrière d’entrepreneure, Linda Valade tâchera de faire une différence sur l’impact des gestes dans le domaine de l’intimidation, en proposant un outil qui servira notamment à contrer le fléau qui sévit actuellement dans les écoles.