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05 septembre 2017

Un pompier charlemagnois fera face à Irma en République dominicaine

©gracieuseté - Valerio De Jésus Baez

OURAGAN. Alors que les touristes en vacances dans les Caraïbes veulent revenir dans leur pays à l'approche de l'ouragan Irma, un pompier charlemagnois se dit prêt à la confronter. Il s'est même porté volontaire pour le service incendie de la région de Veron-Punta Cana-Bavaro.

« Irma s’est pointée après mon arrivée, explique Sylvain Durocher, capitaine au Service incendie de Repentigny. Pas question que je laisse des gens que j'aime ici mal pris. Ce n’est pas mon style de fuir, surtout quand ça chauffe. »
Il y a une dizaine d'années, M. Durocher a découvert la République dominicaine et ses joyaux. Il a alors décidé d'y acheter un petit condo. Au fil du temps, il a tissé des liens là-bas.
« Depuis des années, je me suis engagé ici avec la population locale », précise celui qui est devenu capitaine instructeur du Corps des pompiers de Veron-Punta Cana-Bavaro en 2012.
Lundi, alors qu'Irma devenait un ouragan de catégorie 4, le pompier a assisté à la réunion des mesures d'urgence au Palacio de Veron-Punta Cana. Le maire, tous les services policiers, les contrôleurs routiers, la Croix-Rouge et les pompiers étaient présents pour planifier la suite.
« Tout est en place pour affronter Irma, assure M. Durocher. Un centre de coordination a été créé. Les lieux à risque ont été identifiés. On a parlé des zones inondables ou problématiques. On a aussi discuté des sites touristiques, de l'aéroport, de tout. Des véhicules ont même été réquisitionnés au centre safari d'ici. Ce sont des véhicules très élevés de type militaire pour les évacuations d'urgences. »

©gracieuseté - Valerio De Jésus Baez

Sylvain Durocher a passé la journée de lundi à émonder les arbres bordant les rues.

Bien accueilli

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Par la suite, il a prêté main-forte aux pompiers sur le terrain.
« Je suis très surpris de l'accueil des gens avec moi, remarque-t-il. Je suis quand même juste un « gringo bomberos »[pompier étranger – traduction libre]. J'ai fait de l'émondage toute la journée dans les rues. Les gens m'apportent de l'eau, m'offrent un peu de bouffe. C'est touchant. »
Selon lui, jusqu'à présent, les autorités ne craignent rien pour les touristes vivant dans les hôtels.
« Les hôtels sont très peu à risque, mentionne-t-il. C'est différent pour la population locale. Surtout celle qui demeure dans une zone basse. Donc on ne prend pas de chance. C'est le nerf de la guerre ici, les zones basses. Parce que les gens peu fortunés s'y établissent et c'est en bas des rues, donc inondées rapidement. En fait, ce qui inquiète surtout les autorités, ce n'est pas tant l'ouragan, mais l'après. »
Durant la tempête, Sylvain Durocher hébergera d'ailleurs une famille dominicaine dans son logis.

©gracieuseté - Valerio De Jésus Baez

Sylvain Durocher a passé la journée de lundi à émonder les arbres bordant les rues.

Manque d’outils

En plus de tout cela, le pompier tente depuis quelque temps de trouver des outils pour les différents services d'urgence.
« Actuellement, j'ai une demande de la police nationale pour une ambulance, dit-il. C'est dur à trouver. J'essaie aussi d'avoir un bon ensemble de pinces de désincarcération. Il manque tellement d'outils ici. »
Après la tempête, il continuera donc ses recherches pour combler ces nombreux manques. Actuellement, il se concentre plutôt sur le moment présent.
« J'ai vraiment aimé cette journée et ça repart demain (mardi), conclut-il. Je tiens à rassurer mon entourage. Tout est sous contrôle ici, mais si jamais il m'arrivait quelque chose, eh bien, ce sera en faisant ce que j'aime le plus dans cette vie. »


 

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