17 février 2016

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©Photo Archives

Michel Doré, directeur Services incendie de la Ville de L'Assomption et Stéphane Caza, Directeur adjoint et Chef aux Opérations Services incendie de la Ville de L'Assomption.

«Il y avait des voitures empilées jusqu'à quatre de hauteur, enchevêtrées de semi-remorque et des gens coincés dans leur véhicule avec juste assez d'espace vital. Des personnes étaient sorties de leur véhicule sans manteau ou sans leurs souliers… Tout ça dans des conditions extrêmes de froid et de vent. Ça marque quelqu'un pour la vie. Chaque fois que je passe là, les images reviennent», raconte le lieutenant Benoît Dalpé, du Service incendie de L'Assomption.

M. Dalpé a notamment collaboré au sauvetage de Kim Dupont qui a pris au bas mot trois heures. Cet exploit a été relaté dans une reconstitution de l'émission «J'ai frôlé la mort», réalisée en 2009 et présentée au Canal D en 2010.

Stéphane Caza, chef aux opérations, était lui aussi sur les lieux du carambolage. «Les images sont demeurées intactes dans ma mémoire», témoigne-t-il. Il confirme aussi que de l'aide psychologique a été offerte ensuite aux pompiers qui en avaient besoin. En mars 2007, la Ville de L’Assomption a reçu le Mérite québécois de la sécurité civile catégorie «Intervention et rétablissement».

Travail colossal

Avec les années de recul, les intervenants d'urgence s'entendent pour dire que le bilan aurait pu être bien pire compte tenu des circonstances, que la coordination solide a aussi fait une différence.

«Heureusement, il n'y a pas eu d'incendie. Ç'aurait été toute une autre catastrophe si cela était arrivé. Ne serait-ce qu'un véhicule qui prend feu et s'en suit la propagation», indique M. Caza. De fait, de l'essence s'échappait des véhicules à plusieurs endroits.

De l'avis de Michel Doré, directeur du Service aux incendies, une telle catastrophe pourrait malheureusement se reproduire, bien que l'on ne souhaite pas avoir à revivre ça. «On est au Québec et la température est ce qu'elle est. Il y a d'ailleurs eu d'autres carambolages dans ce secteur et les gens n'adaptent pas toujours leur conduite aux conditions routières», indique-t-il.

Le carambolage en bref

-Lors de l'appel à 13h33, d'autres accidents majeurs occupent déjà une partie des effectifs d'urgences dans la région.

-Les gens qui appellent à l'aide au 911 ne savent où ils sont précisément tant la visibilité est nulle.

-Dû aux conditions et au bouchon de 2 à 4 véhicules de large, il faudra 26 minutes aux premiers pompiers pour arriver sur les lieux.

-On demande rapidement en renfort les Services de protection incendie de Saint-Sulpice et de Lavaltrie.

-L'état des victimes est vérifié dans chaque véhicule pour procéder aux urgences plus pressantes. Des couvertures sont distribuées.

-L'évacuation par autobus des personnes pouvant marcher s'impose et le transport en ambulance se poursuit.

-Les paramédics et pompiers seront sur les lieux jusqu'à 19h le soir et la circulation sera rétablie sur ce tronçon vers 1h15 du matin le temps faire enquête.