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01 mars 2017

Le docteur Luc Lasalle craint de voir la Polyclinique Pierre-Le Gardeur fermer ses portes

Il dénonce une opération de relation publique du ministre de la Santé

©TC Media- Stephane Gregoire Photographe

SANTÉ. Si le ministre de la Santé ne fait pas marche arrière sur les mesures qu’il adoptera à compter du 1er avril, des cliniques médicales privées pourraient fermer leur porte. La Polyclinique médicale Pierre-Le Gardeur pourrait être une de celle-ci. C’est ce qu’avance et dénonce, le docteur Luc Lasalle, copropriétaire de la clinique.

Le ministre Barrette a présenté au début de l’été le plan qu’il souhaitait implanter pour la gestion de 50 nouvelles supers-cliniques.  La polyclinique, située à un jet de pierres de l’hôpital Pierre-Le Gardeur, est une candidate idéale pour devenir une super-clinique, notamment en raison du nombre de patients qu’elle dessert. Un bon nombre provient d’ailleurs du centre hospitalier.

Lorsque Céline Dion vend des billets, personne ne veut voir que les billets seront en vente durant 12 heures, parce qu’ils seront vendus après une heure. Ce qu’on a besoin, c’est de plus de billets à vendre. C’est le même principe en santé -Dr Lasalle

Dr Lasalle en a gros sur le cœur contre Dr Barrette, qu’il accuse de flouer la population avec une opération de relation publique.  Une des exigences du ministre libéral est de voir les super-cliniques ouvrir leur porte 12 heures par jour, sept jours par semaine.

« Les mesures de M. Barrette nous forcerait à n’avoir qu’un seul médecin en même temps pendant 12 heures. Nous avons présentement deux ou trois médecins sur place pendant huit heures. Nous pouvons rencontrer plus de gens qu’avec un seul médecin durant douze heures, explique M. Lasalle. Ce que M. Barrette veut démontrer, c’est l’image que les cliniques sont toujours ouvertes. Le résultat est que nous aurons moins de ressources que nous en avons présentement. Lorsque Céline Dion vend des billets, personne ne veut voir que les billets seront en vente durant 12 heures, parce qu’ils seront vendus après une heure. Ce qu’on a besoin, c’est de plus de billets à vendre. C’est le même principe en santé », image M. Lasalle.

Les solutions

M. Lasalle a rencontré, en vain, M. Barrette, la semaine dernière. Il lui a proposé quelques pistes de solutions qui ont été rejetées du revers de la main.

 « La seule solution qui me reste est d’alerter la population et lui expliquer quelles sont les réelles motivations du ministre », prévient M. Lasalle.

Parmi les solutions que le docteur lanaudois propose, il invite les autres cliniques de Lanaudière – groupe de médecine familiale (GMF) - à mettre davantage leur grain de sel. « J’aimerais voir les GMF de la région ouvrir ne serait-ce qu’une heure et demie de plus chaque jour. De cette façon, le problème serait réglé. Ils ne sont pas prêts à le faire, parce qu’ils ne sont pas obligés. Nous sommes une clinique réseau et c’est donc nous qui doit payer la note, tout seul.

M. Lasalle propose donc que les 287 GMF en province augmentent le nombre des heures d’ouverture de quatre à six heures lors des journées fériées. Il y a dix GMF dans la région de Lanaudière.

Il argue aussi que les GMF devraient accepter 5 patients par jour qui proviennent des centres hospitaliers.

«Le moral est au plus bas dans la clinique. On se demande quel sera le futur et M. Barrette contribue à la démotivation du personnel de la santé partout au Québec. Les cliniques réseaux qui n’osent pas s’objecter aux exigences de M. Barrette le font par peur de représailles, tout simplement », conclut M. Lasalle.

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