Culture
Retour30 juin 2017
Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca
L’humour effervescent de François Tousignant
Minifest de Montréal

©Photo gracieuseté –Éliane Légaré
L'artiste François Tousignant est originaire de Repentigny et a su goûter à l'humour rapidement lors de son passage à l'école secondaire Paul-Arseneau. Depuis, son envie de monter sur scène l'a poussée à se dépasser et à croire en ses ambitions. Il est à l'origine de l'événement Minifest qui revient pour une deuxième édition cette année.
Se déroulant du 26 juin au 1er juillet, le Minifest constitue « le 19ème plus gros festival d'humour à Montréal ». Pour François Tousignant, ses craintes sont toujours de savoir si le public sera au rendez-vous. « Je suis soulagé et la pression commence à redescendre. L'idée est de pouvoir faire de l'humour, mais le faire différemment », évoque-t-il quant au concept du festival.

On crée dans le doute et quand on monte sur scène, il faut croire en son texte à 1000%. Quand je ne réussis pas, je me rappelle qu'il s'agit que de jokes. -François Tousignant, humoriste
Pour lui, l'important est de pouvoir miser sur l'aspect créatif et marginal. L'objectif est que les artistes puissent repousser leurs limites et qu'ils prennent des risques à la fois. M. Tousignant détaille « c'est l'opportunité pour chacun d'élaborer au niveau du contenu et non pas de créer en fonction du marché ».
L'origine du Minifest
Au début, l'humoriste désirait vouloir faire appel à d'autres artistes lorsqu'il présentait son spectacle. De ce fait, celui-ci a interpellé des humoristes du milieu et le processus s'est fait de soi. « On ne se prend pas au sérieux à travers ça. On le fait pour l'amour de l'humour et on désire vouloir partager ça avec les autres. »
Cette année, l'événement est légèrement plus gros, puisque des activités se sont ajoutées à la programmation. Avec 27 shows au Medley, un tournoi de jeux vidéo, un party de sous-sol, une soirée Donjon et dragon, etc.
« C'est particulièrement magique. Il y a une effervescence qui se passe. Pour le moment, nous avons que de bons commentaires », partage l'humoriste.

©Photo gracieuseté –Éliane Légaré
Le Minifest comprend 27 représentations avec plus de 65 humoristes qui y participent. Cette année pour la deuxième édition, le public peut assister à l'enregistrement de podcasts.
Les premiers pas
Ce qui fascine François Tousignant avant tout est de rendre une idée concrète et de la communiquer, puis de faire passer un message. Celui-ci a commencé à se pratiquer dans des bars et a fait la connaissance de plusieurs personnes dans le milieu qui lui ont conseillé de s'inscrire à des cours de soir à l'École nationale de l'humour. Le déclic s'est fait en 2008 pour lui et c'est à ce moment qu'il a réalisé qu'il voulait faire ça de sa vie. « Je n'en parlais pas au départ. Je pensais que les autres autour de moi me diraient toi tu vas être humoriste? », mentionne-t-il.
Malgré les embûches et les difficultés du domaine, l'artiste se répétait qu'il devait chercher à maîtrise son texte, puis qu'il devait s'améliorer. « On crée dans le doute et quand on monte sur scène, il faut croire en son texte à 1000%. Quand je ne réussis pas, je me rappelle qu'il s'agit que de jokes. »
Des spectacles en français et en anglais
Comme le souligne François, le défi est de conserver la même efficacité en français et en anglais. « Après 1000 shows de fait, il est facile de s'asseoir et de tomber sur le pilote automatique », donc le fait de mettre en pratique l'anglais l'aide à être stimulé de nouveau. L'autre visée est de créer des blagues qui fonctionnent pour tous, autant pour quelqu'un qui vient d'arriver au Canada que pour un Québécois.
L'artiste écrit en fonction de ses coups de gueule, de ses coups de cœur et fait de l'autodérision. Il décrit son style humour à l'américaine, soit de raconter des anecdotes et d'amener plusieurs éléments pour que le public puissent les rassembler et comprendre son sens quand le punch arrive.
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