Marilou Cousineau profite à plein de la vie

Survivante au cancer du sein

COMBATTANTE. Native de Repentigny, Marilou Cousineau a été dans sa jeunesse une athlète de pointe en gymnastique artistique. Elle s'est battue à tous les moments et à tous les niveaux pour atteindre des sommets dans son sport. Elle a participé à cinq championnats du monde et elle a fait face à plusieurs défis. Mais la plus grande bataille qu’elle a remporté, c’est face au cancer.

Bien installée dans sa maison, elle nous raconte sa vie d'athlète qui a été parsemée d'embûches et de batailles. Le plus grand moment de sa carrière est sans aucun doute sa nomination au Panthéon des sports du Québec où elle a été intronisée en 2003. «J'ai été chanceuse dans ma carrière, mise à part la sélection olympique pour les Jeux d'Atlanta où je n'ai pas atteint mes objectifs. Ma plus grande réalisation c'est d'avoir été intronisée au Panthéon des sports qui a été, je crois, un moment marquant dans ma carrière. Avec cet événement, je me retrouve la première gymnaste à avoir été intronisée. Je suis vraiment fière de ça», raconte Marilou Cousineau.

Une toute autre bataille.

Une vie bouleversée

Avec deux enfants en bas âge, Marilou entreprend la bataille de sa vie dans des circonstances pas toujours faciles. Elle avoue avoir reçu toute l'aide de sa famille et de son conjoint au cours des semaines qui ont suivi l'annonce de son cancer.

Elle a subi l'ablation des deux seins, une période pénible pour elle. «Ça été une année très difficile pour moi. J’ai eu des crises de panique, je n'avais jamais vécu ça même dans ma carrière d'athlète, avec toutes les choses que j'ai eues. Mais quand même, je suis passée au travers avec de très bons soins. On peut facilement critiquer le système de santé pour ses ratés de toutes sortes, mais quand on est pris dans l'engrenage de ce système, pour ma part, je peux dire que le tout a fonctionné à merveille. J’ai eu des traitements bénéfiques avec des gens compétents qui prennent soin de nous», d'ajouter l'ancienne athlète.

Marilou n'a pas eu de chimiothérapie tout au long de ses traitements. «Avec l'avancement de la recherche, je n'ai pas eu besoin d'avoir de la chimiothérapie. Je me compte chanceuse dans ma malchance et c'est pourquoi j’essaie aussi de m'impliquer quand le temps me le permet à cette cause. J'ai été porte-parole pour la course de la CIBC pour la grande région de Montréal cette année et j’ai pris part à plusieurs autres activités pour cette cause qui ne tient à cœur», explique-t-elle.

Marilou Cousineau suit encore des traitements cinq ans après avoir vécu son cancer. Aujourd’hui, elle enseigne à l'École du cirque et elle vit à plein régime sans regarder en arrière.

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