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31 octobre 2017

« Ça prend un village pour passer à travers du cancer! » - Julie Boulard

CANCER. « Il y a un proverbe africain qui dit que ça prend un village pour élever un enfant. Je dirais que ça prend un village pour passer à travers du cancer », affirme Julie Boulard, l’Assomptionniste qui coordonne habituellement le Marché de Noël de L’Assomption.

Habituellement puisqu’en mars, à 4 jours de ses 39 ans, la vie de Julie Boulard a été chamboulée : on lui diagnostiquait un cancer du sein hormonodépendant de stade 2.

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« Le cancer change une vie, dans le quotidien notamment, précise Mme Boulard. Du jour au lendemain, on se retrouve en arrêt de travail et il faut faire le transfert des dossiers rapidement. Puis, l’agenda de travail fait place à un agenda médical. »

Sans oublier la dynamique familiale qui change.

Heureusement, cette mère monoparentale de deux enfants, 8 ans et 10 ans, peut compter sur le soutien de son « armée rapprochée » pour passer à travers cette épreuve.

Au quotidien, il y a ses parents, son amoureux et sa sœur. Pour sa part, l’« armée rapprochée » de Julie est composée de ses cinq amies les plus proches auxquelles se sont ajoutés deux amis de longue date.

« C’est comme ma bouée de secours, explique Mme Boulard. Les soldats de mon armée rapprochée m’ont permis de ventiler mes émotions, m’ont porté secours quand je ne me sentais plus capable de nourrir mes enfants, m’ont rassuré pendant mes angoisses, mais surtout m’ont aimé. Depuis le 21 mars, je me sens portée par mes parents, ma sœur, mon amoureux et mon armée rapprochée. Oui je combats, mais je combats avec mon armée. »

Des parents omniprésents

Pour Daniel Boulard et Mirelle Pelletier, les parents de Julie, leur place était incontestablement près de leur fille.

« Quand on est parent un jour, on est parent pour toujours, assure M. Boulard. Quand on a un enfant malade, peu importe son âge, on se rapproche. Le support de l’entourage est très, très important pour la personne qui a la maladie. Il faut qu’on soit là pour l’aider. »

Ils auraient plutôt préféré prendre sa place, mais ce n’est pas possible. Il a donc fallu trouver une autre manière de soutenir leur fille.

« Que faire?, questionne Mme Pelletier. On voulait aider. On allait assurément garder les enfants aussitôt qu’elle en avait besoin. Tous les vendredis, alors qu’elle était en chimiothérapie, j’allais faire le ménage de sa maison et Daniel allait s’occuper de la cour, faire le gazon. On a fait de la popote avec elle. On a aussi passé des soirées au téléphone quand ça allait moins bien. »

À chaque étape de la maladie, ils ont donc tout fait pour rendre la vie de leur fille Julie plus facile.

« Notre vie est entre parenthèses autant que la sienne, nos vies sont bouleversées, précise la mère. On a été très chanceux que François, son amoureux, soit très présent. »

Vivre le moment présent?

Quand il a appris que son amoureuse avait le cancer, le Joliettain François Lussier a chamboulé sa vie pour être à ses côtés. Alliant son travail et ses réalités personnelles à celles de Julie, il a réussi à l’accompagner à presque tous ses rendez-vous et à ne jamais manquer une séance de chimiothérapie.

« Mon rôle a été d’être un stabilisateur moral, de lui apporter du calme et du réconfort sur les craintes qu’elle avait, mentionne M. Lussier. De lui dire de vivre au jour le jour, d’essayer de ne pas penser au lendemain et de se concentrer sur aujourd’hui. »

Un défi quand on accompagne la personne la plus organisée que l’on connaisse.

« Dès le diagnostic, l’organisatrice d’événements en moi s’est mise en mode organisation, dit Julie Boulard. Le fait de me mettre sur ce mode m’a beaucoup aidé. J’ai pu pallier toutes les craintes que j’anticipais et cela m’a rassurée. Je me suis propulsée dans les airs pour combattre ce cancer. Mais j’ai hâte de retrouver une vie normale. »

Tellement, qu’à quelques jours de sa mastectomie et de la reconstruction mammaire qui suivra, elle espère de tout son cœur être de retour à son poste pour la dixième édition du Marché de Noël de L’Assomption, en 2018.

En attendant, elle a ventilé en écrivant le texte « Maudit cancer, merci cancer! » qu’elle publiera sur les réseaux sociaux à la fin du mois du cancer du sein, le 1er novembre.

« C’est un très beau texte, conclut Daniel Boulard. C’est important de susciter et de favoriser des conversations entre les malades et ceux qui ont vécu cela. C’est ce que ce texte permet. »

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