Quand l’art s’engage, l’œuvre appelle à la réflexion

L’exposition nommée « Le geste est une parole » regroupe des œuvres marquantes de la carrière des deux artistes, mais aussi des créations récentes, réalisées spécifiquement pour l’événement. C’est la commissaire Caroline Nantel qui a regroupé et mis en place les toiles, sculptures et installations.

La migration

Dès leur entrée dans la salle, les visiteurs sont attirés par ce chemin de bûches de bois, à l’image d’une traversée ou d’un passage obligé. L’œuvre de Gabriel Lalonde se nomme Les migrants.

« La pensée première se veut être la migration. Lorsque l’on vient au monde, nous sommes tous des migrants. Nous traversons un passage dans lequel nous nous cherchons. Puis, nous nous trouvons… et déménageons. La migration n’est pas seulement provoquée par la guerre ou une catastrophe naturelle. C’est un parcours de vie », explique M. Lalonde.

Déséquilibre

Juste à côté, les regards sont tournés vers ces livres de papier, qui liées les uns aux autres ressemblent à des étoiles, tombées du ciel. Cette autre installation, intitulée Jouer avec le temps est signée Francine Vernac.

« C’est un projet qui m’a pris deux ans et demi à faire, explique Mme Vernac. Je l’ai débuté dans une période de changements profonds, de deuil, de déséquilibre… À ce moment, je déménageais et je me retrouvais avec trop d’œuvres d’art. J’en ai donc défait ou décomposé, me retrouvant avec plusieurs chutes de papiers. Je les ai ensuite mis ensemble et j’ai créé des « livres d’artiste ». L’œuvre au total comprend cent livres, tous différents et présentant un texte unique »