L’Assomption se souvient

©Caroline Babin

Le jour du Souvenir à L'Assomption

JOUR DU SOUVENIR. Le 11 novembre, à 11h du matin, tout le monde devrait avoir une pensée pour ceux qui sont morts pour notre liberté et qui se sont battus pour les valeurs qui nous sont si chères aujourd’hui. Ce sont eux qui habitent nos souvenirs et les résidents de L’Assomption ont tenu à leur rendre un hommage bien mérité lors du jour du Souvenir.

C’était aussi une journée spéciale puisque l’on célébrait les 100 ans de la fin de la Première Guerre mondiale.

Les autorités de L’Assomption avaient fait les choses en grand pour l’occasion avec une cérémonie haute en couleur et en émotions. La Légion royale canadienne a lancé le 11 novembre les Cloches de la paix en partenariat avec les Anciens Combattants Canada. Cette initiative marque le 100e anniversaire de la signature de l'Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale.

À la tombée du soleil, le 11 novembre cette année, le carillon de la Colline parlementaire sonnera 100 coups, accompagné des divers centres spirituels, filiales de la Légion et communautés à travers le Canada.

«Ce son intense, qui symbolise la paix d'un bout à l'autre du pays, permettra aux Canadiens de prendre le temps de se souvenir et de ressentir la joie que la paix apportait après tant de morts et de destruction», a déclaré le président national de la Légion, Thomas D. Irvine. «Il sera aussi un reflet du profond respect que nous avons envers nos nombreux vétérans de la Première Guerre mondiale et envers ceux et celles qui continuent de servir notre pays.»

À la mémoire des disparus

C’est dans une atmosphère de grand recueillement que les élus, le maire de L’Assomption Sébastien Nadeau et la députée bloquiste de Repentigny Monique Pauzé ont été invités à déposer des fleurs à la mémoire des soldats disparus de L’Assomption suivis de différents témoignages et de musique spécialement choisie pour l’occasion.

On ne peut passer sous silence le témoignage de Frans Van Dun qui a vécu la Seconde Guerre mondiale dans son village natal en Belgique. «À cette époque déjà lointaine, j'étais pensionnaire au petit séminaire dans la petite ville de Hoogstraten, chef-lieu du canton, voisine de mon village Meerle. Mais à l'automne 1944, l'école était fermée car on était pris entre le feu de deux armées, et l'armée allemande en déroute pouvait être dangereuse, alors que l'armée des alliés repoussait l'autre sans faire la distinction entre militaires et civils.

Or, au centre-ville de Hoogstraten se dressait la haute tour d'une église gothique d'une hauteur de plus de 100 mètres, toute en briques rouges et pierres blanches. Mais, les Allemands avaient installé une ceinture de dynamite à l'intérieur du clocher. Ce système n'attendait que l'allumage de la mèche soigneusement cachée.

Et ce qui devait arriver, arriva. Le 23 octobre 1944, à cinq heures du matin, une explosion comme un terrible tremblement de terre a secoué le centre-ville, un éclair a d'abord ébloui l'atmosphère, laissant la place à un énorme nuage noir-gris de poussière. L'immense clocher s'est effondré comme un château de cartes, écrasant l'Hôtel de Ville à côté.

Un ou deux jours plus tard, les premiers soldats alliés sont arrivés. Ils parlaient français avec un accent un peu étrange. C'étaient des Québécois! Comment, aujourd'hui encore, ne pas évoquer leur souvenir avec reconnaissance et émotion […]», de dire M. Van Dun dans un témoignage bien senti.

Les jeunes cadets qui ont assisté à la cérémonie du jour du Souvenir ont par la suite déposé leurs coquelicots au pied du monument de L’Assomption; un beau geste apprécié de tous en ce 11 novembre.

©Caroline Babin

Un jeune militaire était de la partie lors de la journée du Souvenir

Des militaires ont assisté à la cérémonie

Les cadets ont salué le monument à L’Assomption.

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